La deuxième « édition » de l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL) se fera avec l'aide de l'Etat et est destinée exclusivement à la classe moyenne dont le salaire se situe entre 18 000 et 108 000 dinars, a indiqué, hier, au forum du quotidien Liberté, Lyès Benidir, DG de l'AADL. « La classe moyenne ne pouvant accéder ni aux formules de logement sociales ni promotionnelles, l'AADL a été réactivée à leur intention. Les postulants auront à payer entre 300 à 400 millions de centimes le logement d'une superficie entre 70 et 80 m2 », a précisé le DG de l'AADL, qui a rappelé que l'Etat contribue financièrement à 50% dans la réalisation du logement. « Sans l'aide de l'Etat, ce qui est une nouveauté pour l'AADL, le logement aurait probablement coûté le double », note-t-il. Les nouveaux quotas inscrits sont de l'ordre de 230.000 logements dont 80.000 au niveau de la capitale. D'après M. Benidir, les assiettes de terrain sont prêtes à accueillir 60.000 unités à Alger. « Les 230.000 logements seront lancés en 2013 puisqu'ils sont inscrits dans le cadre du programme quinquennal 2009/2014. La réalisation n'ira pas au delà de 24 mois », fait-il savoir en signalant l'implication, dans ce projet, de nouvelles entreprises nationales et étrangères. Les Chinois, signale-t-il, n'auront plus le monopole de la construction et ce secteur sera ouvert aux Européens et aux Américains. « Des entreprises de construction se construction seront réalisées avec des Portugais, avec lesquels nous avons déjà signé des contrats, mais aussi des Italiens, des Espagnols et même des Français, pour l'industrialisation du logement. Notre intention est d'installer carrément une usine du logement sur le terrain. Notre première condition de partenariat, c'est la formation de la main-d'œuvre algérienne qui se fera en parallèle de la réalisation des logements. Ce qui permettra aux entreprises nationales d'acquérir une part plus importante dans ce projet », explique-t-il. L'objectif est de permettre à 50% des 350.000 entreprises de construction de bénéficier, via ce transfert de savoir-faire, une plus grande part de ce marché, au lieu des 10% actuellement. La première pierre qui inaugurera le projet de 230.000 logements sera posée à Oran et à Annaba début janvier, pour la réalisation de 10.000 unités dans chacune de ces deux wilayas. « De ce fait, les inscriptions au nouveau programme AADL seront entamées à partir de 2013 », indique M. Benidir. La liste des bénéficiaires de 2001 sera affichée sur le Net Pour ce qui est de l'ancien programme de l'AADL de 55.000 logements, 52.000 ont été livrés dont 25.400 à Alger. De ce quota, il reste 3.000 logements dont la livraison est prévue avant la fin 2012, à Alger (Ouled Fayet, Kouba, Draria et Bachdjerrah). « Il y a eu un retard dans la livraison à cause des contraintes techniques, la résiliation, notamment, de contrat avec certaines entreprises qui a duré une année, comme stipulé dans le code du marché. Mais aussi des contraintes sociales qui retardent l'accès au foncier », dit-il. Concernant les souscripteurs de 2001 à 2005, 142.000 demandes ont été enregistrées, mais non encore satisfaites. Selon M. Benidir, ils sont prioritaires dans le programme AADL. « Les demandes sont en cours d'étude mais les souscripteurs auront leurs logements avant la fin 2013 », assure-t-il. Mais parmi ce nombre, 550 fraudeurs, qui ont présenté de faux certificats de résidence, ont été démasqués. Il faut savoir aussi que parmi les souscripteurs, il y a ceux dans les salaires ont augmenté, dépassant 108.000 DA. Leurs dossiers seront transférés de facto au LPP (Logement promotionnel public). Quant aux à ceux qui sont partis à la retraite et ce, bien que la question ne soit pas encore tranchée, « ils auront une chance de bénéficier d'un logement AADL », assure-t-il. Toujours dans le même contexte, le DG de l'AADL a précisé que la liste des bénéficiaires des souscripteurs de 2001 sera rendue publique avant mars 2013 sur le site internet de l'agence. « Nous nous sommes organisés, en collaboration avec le Cerist, pour fixer des rendez-vous à pas plus de 300 postulants/jour. Nous comptons boucler tous les rendez-vous dans un délais de trois mois », affirme-t-il. Quant aux critères de sélection des futurs locataires, ils ne sont pas encore fixés. La cadre juridique, en effet, déplore l'association des souscripteurs 2001, ne définit pas les critères de sélection qui, jusqu'à présent, ont été élaborés d'une façon aléatoire. n Farida Belkhiri