Le ministre de l'Education nationale limitera-t-il le seuil des épreuves du baccalauréat ? Le sujet ne cesse de susciter des interrogations chez les enseignants, les syndicats autonomes du secteur de l'éducation et les associations des parents d'élèves. « La limitation du seuil des programmes scolaires est devenue une mauvaise habitude pour les candidats », a indiqué Messaoud Boudiba, chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). « Par le passé, le ministère a eu recours à la limitation des programmes, en raison des grèves qu'a connues le secteur », a indiqué le syndicaliste. Il affirme que lors de la rencontre du Cnapest avec les conseillers du ministre, en décembre dernier, le sujet de la levée des limitations des programmes aux épreuves du baccalauréat, a été abordé. Le coordinateur du Syndicat national indépendant des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, Meziane Meriane, a indiqué, pour sa part, que le Snapest réitère son appel à l'annulation de cette procédure qu'il qualifie d'« anti-pédagogique ». « La limitation des programmes scolaires influence négativement le côté pédagogique », a-t-il souligné. De son côté, Sadek Dziri, le président de L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation, a souligné que, « suite à l'application de cette procédure, beaucoup de bacheliers ne réussissent pas leur cursus universitaire et le taux de réussite à l'examen du baccalauréat est le même que celui de l'échec des étudiants en première année universitaire », a fait savoir le syndicaliste. Hadj Dellalou, le président de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves, a affirmé, de son côté, que la limitation des cours scolaires « est devenue une mauvaise habitude. Le programme scolaire doit être achevé, notamment pour les classes terminales, afin que les élèves bénéficient d'une meilleure formation avant de passer au niveau supérieur ». Tous les syndicats que nous avons contactés ont affirmé avoir demandé de rencontrer le ministre de l'éducation nationale, pour discuter, entre autres, de ce problème. La rencontre devrait avoir lieu pendant les vacances d'hiver, selon nos sources.