Des actions de protestation sont programmées à partir du 4 avril prochain. Après son refus de rattraper les cours perdus en raison de la grève qu'il a observé pendant près de trois semaines, le Conseil national autonome des enseignants du secondaire et technique (Cnapest) menace de recourir aux actions de protestation cyclique, et ce, à partir du 4 avril prochain. Haussant le ton, le Cnapest met en garde la tutelle et menace de ne pas donner les résultats du deuxième trimestre, de boycotter la surveillance et les corrections de l'examen du baccalauréat prévu à partir du 6 juin 2010. Ces décisions interviennent dans un contexte pédagogique défavorable aux élèves de terminale notamment et au moment où les associations de parents d'élèves demandent la programmation d'une deuxième session du baccalauréat. Quelques jours seulement séparent les élèves de troisième année secondaire de l'examen final du baccalauréat. Cela dit, les élèves de 3e AS et de 4e AM risquent de payer les frais de ce bras de fer qui oppose les syndicats autonomes au ministère de l'Education nationale. Plusieurs observateurs et spécialistes considèrent que l'année scolaire 2009-2010 est un échec total. Le Cnapest menace, en outre, de reprendre le mot d'ordre de grève, suspendu par décision de justice, selon le porte-parole de ce syndicat, Messaoud Boudiba, qui affiche la détermination des enseignants à ne pas abandonner leurs revendications. Sur sa lancée, M.Boudiba dénonce les ponctions sur salaires, le licenciement et les menaces enregistrés dans plusieurs régions du pays. A cette situation s'ajoute la non-satisfaction des revendications des travailleurs de l'éducation. Messaoud Boudiba a indiqué que les revendications soulevées par les travailleurs de l'Education nationale sont toujours maintenues. De son côté, Amraoui Messaoud, porte- parole de l'Union nationale des professionnels de l'enseignement et de la formation, (Unpef) a affirmé que les enseignants affiliés à ce syndicat ne vont pas rattraper les cours perdus. «Nous refusons que l'enseignant soit puni deux fois de suite, l'une par une ponction sur salaire et l'autre en l'obligeant à faire des cours supplémentaires sans être rémunéré.» Cette situation risque d'envenimer la situation davantage, si aucun compromis n'est trouvé dans les plus brefs délais. Aussi, faut-il le préciser, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation a sollicité, avant-hier, le ministère de tutelle quant à la programmation d'une deuxième session du baccalauréat. A l'heure où nous mettons sous presse, le Cnapest a tenu, hier, jusqu'à une heure tardive, une session du conseil national pour décider des suites à donner au mouvement de protestation prévu pour être lancé à partir du 4 avril prochain.