Née en 1973 au Caire, Hala Lotfi est productrice, scénariste et réalisatrice. Elle est diplômée de la Faculté d'économie et de sciences politiques ainsi que de l'Institut supérieur du cinéma. Elle a réalisé deux courts métrages de fiction « Une si belle voix ! » en 1998, et Prière de ne pas attendre », en 1999. Elle est aussi l'auteur du court documentaire « Images d'eau et de terre », en 2002, et du documentaire long « La sensation du froid », en 2005. Elle a réalisé trois documentaires de 2001 à 2004. Ensuite, elle a travaillé à Al Jazeera Documentary Channel où elle réalise sept documentaires pour la série intitulée « Les Arabes de l'Amérique latine » de 2005 à 2006. En 2007, elle commence son premier long métrage « Sortir au jour ». Ce même projet a été suspendu pendant un certain temps et a été repris après la révolution. Ce film lui a valu le Tanit de Bronze aux JCC 2012, Tunisie. Les longs métrages ont été évalués par un jury, composé d'éminents noms du 7e art arabe et de critiques, dont Khaled Haddad (Jordanie), Naceur Ktari (Tunisie), Sid-Ali Mazif (Algérie) et Ahmed Husseini (Maroc), et présidé par Hadj Meliani. Ce dernier a affirmé avoir constaté que les longs métrages en compétition « étaient réellement des films à regarder, à discuter et à faire concurrence », ajoutant qu'ils se démarquent tous par « une valeur cinématographique exceptionnelle ». De son côté, le président du jury de la catégorie des courts métrages, le réalisateur algérien Mounès Khemmar, a souligné que l'évaluation de ces films était « une tâche très difficile » au vu de leur niveau, indiquant que les membres du jury ont découvert « une importante part d'audace et d'aventure dans les différents sujets évoqués et traités ». Il a recommandé d'accorder plus d'importance aux courts métrages en matière de production et de projection et d'ajouter dans les prochaines éditions du festival d'autres distinctions pour cette catégorie de films. Mme Rabea Moussaoui, commissaire de ce festival, a souligné que le succès du festival de cette année a été consacré par l'engouement constaté chez le public lors des différentes projections des films. Mme Moussaoui conclut : « C'est une réussite totale pour nous du moment que ce festival a drainé une affluence permanente du public d'un côté. D'autre part, cette initiative a offert des débouchés aux jeunes artistes et a fait découvrir le 7e art et ses prolongements à un public populaire ». Les membres du jury ont, par ailleurs, communiqué des recommandations à l'adresse du commissariat de ce festival tel l'ouverture permanente des salles de cinéma durant toute l'année, augmenter les enveloppes financières pour les lauréats, établir le sous-titrage en arabe, consacrer un travail étudié et recherché sur la ville d'Oran, une manière de relancer le secteur du tourisme de cette belle région, booster régulièrement le secteur du cinéma.