Avec deux heures de retard, le 6e Festival international d'Oran du film arabe a été ouvert, samedi soir, au centre de Convention Mohamed Benahmed d'Oran. Oran De notre envoyé spécial Devant une salle archicomble, qui s'est curieusement vidée dès le début de projection du dernier film de Rachid Bouchareb, Just like a woman, la commissaire du Festival, Rabéa Moussaoui, le wali d'Oran et Ahmed Bedjaoui, président d'honneur du festival, sont intervenus pour souhaiter la bienvenue aux invités de la manifestation. Treize pays arabes prennent part au festival de cette année. En compétition sont inscrits treize long métrages, quatorze courts métrages et dix documentaires. L'Algérie, la Syrie et le Liban sont représentés par deux films dans la section longs métrages. Yema, de Djamila Sahraoui et Parfums d'Alger, de Rachid Benhadj vont défendre les couleurs algériennes. Le jury longs métrages est présidé par l'universitaire algérien Hadj Meliani qui sera accompagné de Khaled Haddad (Jordanie), Naceur Ktari (Tunisie), Ahmed Husseini (Maroc) et Sid Ali Mazif (Algérie). Le jeune cinéaste algérien, Mounès Khamar, préside, de son côté, le jury courts métrages. Il sera aidé par Ahmed Boughaba (Maroc), Buthina Canaan Khoury (Palestine), Dima Kandalaft (Syrie) et Hadj Bensalah (Algérie). Pour le documentaire, les organisateurs ont prévu cette année le prix du Public. Les films seront projetés dans trois salles, El Maghreb, Essaâda et la Cinémathèque algérienne. Les habitués du Festival d'Oran attendent depuis des années que le wali tienne sa promesse de livrer à la capitale de l'Ouest deux autres salles de projection pour permettre à la manifestation cinématographique la plus importante du pays, de s'élargir et de s'installer correctement dans l'agenda international. Samedi soir, plusieurs hommages - trop pour une cérémonie d'ouverture - ont été rendus à des universitaires et artistes algériens. Il fallait peut-être penser à des artistes des pays arabes aussi pour respecter la logique du festival. Un hommage a été donc rendu à titre posthume à Keltoum, Rachid Farès et Sirat Boumediène. Hommage également à René Vautier, Zohra Drif, Boualem Bessaïh, Nouria Kasdarli, Mohamed Bensalah, Hadj Bensalah et Gillo Pontercorvo. Le réalisateur italien de La Bataille d'Alger a été représenté par son épouse. L'animatrice de la soirée, Nawal, de Radio El Bahdja, a commis une série d'erreurs, suscitant rires et colère dans la salle. Elle a, par exemple, inventé un drapeau à El Qods et massacré la langue arabe à coups de hache. Le Festival international d'Oran du film arabe se déroulera jusqu'au 22 décembre 2012.