Peut-être qu'on peut retenir des griefs contre la sixième édition du FOFA, qui s'est ouverte hier.Mais concernant la composition du jury, notamment pour les longs métrages en compétition, on ne peut que se réjouir. En premier lieu, signalons la composante plus au moins restreinte de ce jury, formé de cinq personnes uniquement. Ce qui ne manquera pas de faciliter les débats entre eux. D'autre part, on retiendra que ceux qui doivent porter un jugement sur les films en compétition, ont les compétences requises pour pareille entreprise. Le président, Ahmed Husseini, un marocain, est directeur d'une revue de cinéma dénommée «Wachma». Par ailleurs, il a dirigé durant plus de vingt ans le Festival International du cinéma de Tétouan. Ces deux références sont largement suffisantes pour justifier le choix qui s'est porté sur lui, pour présider le jury de la sixième édition du Fofa. Il sera assisté par Meliani Elhadj, un universitaire oranais touche à tout. Durant vingt ans, Elhadj a animé «le ciné-pop» d'Oran qui est devenu au fil des temps une véritable école de formation cinématographique. Ses contributions dans diverses revues cinématographiques dans les années 70 et 80 sont connues. En prenant un peu de distance par rapport au cinéma, Elhadj Meliani a focalisé son intérêt sur les expressions culturelles actuelles à commencer par la chanson. En dehors de sa carrière universitaire et de chercheur, il est l'un des observateurs les plus vigilants de la vie culturelle algérienne. Quant au tunisien Naceur Ktari, il est beaucoup plus réalisateur que critique cinématographique. «Les ambassadeurs», son premier long métrage remonte à 1975. En 1981, il a été assistant de Spielberg dans la réalisation de «les aventuriers de l'arche perdue». Il peut faire prévaloir même une expérience dans le domaine de la production puisqu'il a produit en 2007 «Fatima l'Algérienne» un film de Dakar. Pour conférer un caractère panarabe à ce jury (et non uniquement maghrébin) les organisateurs du Fofa ont fait appel à l'égyptien Khaled Haddad.Il fait prévaloir une expérience de plus 20 ans dans le monde de la réalisation cinématographique. D'autre part, il a participé à plusieurs grandes manifestations cinématographiques en qualité de membre du jury. Comme il a dirigé, d'ailleurs, des entreprises de cinéma dans les pays du Golfe Arabe. Enfin, le cinquième membre de ce jury du FOFA n'est autre que le réalisateur algérien Sidi Ali Mazif. Parmi ses films les plus connus «sueur noire» datant de 1972 ; «Leila et les autres» en 1978 et «Houria» en 1986. Peut être on déplorera l'absence d'une femme ou deux au sein de ce jury. Mais personne ne peut récuser la compétence et le savoir de ceux qui le composent.