Votre appréciation sur la participation des Verts au mondial 2010 ? Pour un retour à une coupe du monde après 24 ans d'absence, c'était mi-figue mi-raisin. Il y avait toujours quelque chose qui manquait pour inscrire ce but, ou glaner les trois premiers points. Avant la compétition, le second tour était l'objectif principal. Ça nous a permis quand même de rêver, vu que l'équipe avait vraiment des atouts pour l'atteindre. Quoi qu'il en soit, on peut dire qu'il y a eu des acquis sur le plan technique. On a une bonne défense, des joueurs qui sont forts de caractère. Etes-vous satisfait de la manière avec laquelle l'EN appréhendait ses rencontres ? C'était le grand problème. On sentait comme si nos joueurs étaient ligotés. On a oublié qu'on était dans le haut niveau, où il ne fallait guère hésiter. La stratégie était axée sur le défensif. On parvenait à récupérer et même à mettre en difficulté l'adversaire. Cependant, sans avoir cette idée offensive. La reprise des coéquipiers de Antar Yahia est pour bientôt. Ils auront le 11 août un match amical contre le Gabon. Le 5 septembre, ils affronteront la Tanzanie dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2012. D'après vous, quelles sont les chances de l'EN ? On souhaite que le groupe soit protégé et orienté vers l'offensive. On ne peut plus espérer gagner des rencontres si on ne les aborde pas avec cette intention de marquer. Les joueurs ont, je pense, une expérience après avoir pris part à une coupe d'Afrique et à un mondial. Il faut bien gérer cette nouvelle phase, après une euphorie de plus d'une année. Etes-vous pour la stabilité au niveau du staff et de l'effectif ? Depuis trois ans, on a retrouvé un ensemble qui ne cesse de s'améliorer. La stabilité doit suivre. Concernant la barre technique, ramener un entraîneur étranger nous fera perdre du temps et de l'argent. Il y aura des difficultés d'adaptation pour lui et pour ses troupes. Si les responsables voient qu'il y a nécessité de ramener un étranger, il faut qu'il soit de renommée. J'ajoute qu'il doit être rentable pour le football algérien. Les dirigeants de notre football ont su semer la graine de patriotisme chez ceux qui portent le maillot national. Seul le coach local, que ce soit Saâdane ou un autre est le mieux placé pour la préserver.