« Le plan d'actions pour l'enfance lancé en 2008 n'est soumis à aucune entrave administrative et verra son évaluation prochainement ». C'est ce qu'elle a annoncé lors de la cérémonie de clôture du projet « droits de l'enfant et citoyenneté, facteurs d'intégration » initié par le Réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant (NADA) en partenariat avec l'association « Plateau Mistral » de Grenoble (France). La ministre a souligné le rôle et le devoir de réunir toutes les conditions pour assurer le droit de toutes les Algériennes et Algériens, notamment la mise en œuvre du plan d'actions de 2008 et son évaluation. « Mon premier engagement est d'accompagner dès ce jour la création des camps de regroupement pour les jeunes et je mets l'accent sur la formation, le travail de proximité et l'écoute » assure t elle. La ministre a fait part d'un projet d'ouverture d'un camp en faveur d'un maximum de jeunes durant les prochaines vacances d'été s'inscrivant dans le cadre d'un travail de proximité auquel doivent participer différents secteurs du mouvement associatif. M. Abderrahmane Arar président du réseau algérien de la protection et la promotion des droits des enfants (NADA) a mis l'accent sur « l'importance de créer un front social contre la délinquance juvénile qui réunirait tous les secteurs concernés pour lutter contre les fléaux sociaux ». Il dira que « ce projet a favorisé la pratique de l'autonomie sociale des jeunes en leur donnant les moyens d'acquérir les outils nécessaires pour l'exercice de leur citoyenneté en les considérant comme de réels interlocuteurs connaissant leurs droits ». M. Arar projette de renouveler cette expérience dans une dizaine de wilayas avant de l'étendre à l'ensemble des wilayas du pays. De son côté, le ministre délégué chargé de la Jeunesse, Belkacem Mellah, a souligné que « plusieurs entreprises juvéniles dont 133 maisons de jeunes appartenant au secteur de la jeunesse seront au service des associations activant dans ce domaine ». « La dernière décision de réactiver ces structures et d'allonger les horaires de leurs ouvertures est un garant pour que les échanges entres ces jeunes puissent se faire » dira-t-il. « La commission interministérielle composée de représentants de plusieurs ministères, dont ceux de la Jeunesse, du Tourisme, de la Formation et de l'Enseignement professionnels, de l'Education nationale et de la Solidarité nationale se penche actuellement sur un programme d'activités propres aux jeunes avec la participation du mouvement associatif », a, par ailleurs, indiqué M. Mellah. Le ministre a annoncé, à cette occasion, la tenue d'une rencontre nationale fin février prochain qui sera consacrée au rôle du mouvement associatif dans le processus de développement. Pour sa part, le président de l'APC de Sidi M'hamed, Nasreddine Znansi, a rappelé l'importance du rôle du mouvement associatif. A ce titre, il a convié les jeunes à « se constituer en comité de quartier et en association pour pouvoir dialoguer dans un cadre organisé ».Le directeur de l'association Plateau Mistral, Hassen Bouzeghoub, a mis en exergue « les résultats probants » d'une telle initiative puisque les objectifs spécifiques ont été atteints. Il s'agit notamment « d'asseoir une culture de tolérance, de respect et de dialogue parmi les jeunes issus de milieux culturels différents basée sur la communication et la compréhension ». Cette ouverture sur différents milieux a énormément aidé les jeunes à se comprendre et à vouloir changer de situation. C'est le cas d'Adel Dehiman 18 ans. « Le réseau m'a aidé à sortir d'un milieu néfaste à ma santé et mon avenir. Je voulais m'en échapper et faire honneur à mes parents pour qu'ils soient satisfaits de moi ». Abderraouf est également l'un des 120 bénéficiaires de ce projet. Son voyage en France « avec mama Hamida m'a permis de voir que l'intégration du handicapé dans la société est facile en lui ouvrant les voies de l'accessibilité. Lors de mon voyage, j'ai découvert le sport et j'ai même joué au bowling » dira-t-il. Au terme des différentes interventions et témoignages des bénéficiaires du projet, un documentaire sur les activités inhérentes au programme d'intégration a été projeté. Il ressort de l'attitude des jeunes que le slogan « Citoyen je suis, mon pays je construis » est parfaitement préservé.