Il y a quelques jours seulement, cette artère était l'un des lieux touristiques de prédilection pour les vacanciers en quête de fraîcheur nocturne. Aujourd'hui, Staouéli laisse place au calme. Plus d'animation nocturne. L'ambiance dans les rues y est morose. 21h. Staouéli est une ville morte en ce quatrième jour de Ramadhan. Elle ne renoue avec l'ambiance routinière que peu après les feuilletons. Seules les cafétérias sont prises d'assaut par les hommes. «Je sors marcher un peu avec les copains, histoire de prendre l'air. On s'attable ensuite à une terrasse pour une interminable partie de dominos ou de jeux de cartes», indique Hamid. Longeant le boulevard, seules quelques femmes accompagnées de leurs enfants sont sorties se promener. Certaines, de retour à la maison, dégustent des cornets de glaces en cours de route. Les nombreux restaurants alignés sur le boulevard Gami Ali ont baissé les rideaux. Les grillades et les lieux de consommations de crèmes glacées ne dégagent plus cette odeur appétissante qui se flairait depuis l'entrée de Staouéli. Excepté les cafétérias et quelques rares salons de thé, il n'y a rien d'autre qui distrait. Ils sont devenus l'unique refuge pour des dizaines de jeunes oisifs. Il est 22h, l'agence de transport de Staouéli est déserte. L'allée des chauffeurs clandestins est quasiment vide alors que les chauffeurs de taxis se font désirer. Dans la partie ouest de cette localité, les rues sont plongées dans le noir, des chats et chiens errent parmi les poubelles qui débordent. Un peu plus loin, des policiers sont en faction près des intersections. Les autres points sont les axes lumineux et les rues autrefois commerçantes. Au volet animation, on est très loin des grandes soirées qui ont marqué le mois de juillet jusqu'à la mi-août.