Les Etats-Unis comptent stationner des drones de surveillance au Niger. « C'est pour augmenter le recueil de renseignements sur les activités d'al-Qaïda au Maghreb islamique au Sahel et combler le manque d'informations plus détaillées sur un certain nombre de menaces régionales dont celles relatives au flux de combattants et d'armes en provenance de Libye », explique le Pentagone. Mahamadou Issoufou, le président nigérien, qui a reçu le 11 janvier dernier, le commandant de l'Africom, le général Carter Ham, pour lui exprimer « sa volonté de mettre en place une relation stratégique à long terme avec les Etats-Unis », a dit donné son accord, lundi, à Bisa Williams, l'ambassadrice américaine à Niamey. Selon le New York Times, les drones seront postés au nord, dans la région d'Agadez, à la frontière avec le Mali, l'Algérie et la Libye. Mais comme qui dit drones, dit effectifs au sol et logistique, même si ces « engins » sont pilotés de Floride, les Américains ne pourront faire l'économie de la création d'une base aérienne, la seconde après celle de Djibouti qui est à 5.000 km du Mali. Ces Predator ou Reaper non armés mais qui pourraient avoir recours à des tirs de missiles « en cas d'aggravation de la menace », pourraient, dans un premier temps, suivre les terroristes contre lesquels la France est engagée et donner à l'Africom une présence plus durable pour les missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance, selon le quotidien new-yorkais. Washington et Niamey ont signé ce lundi un accord sur le statut légal des soldats américains amenés à être déployés. Cet accord dit « Sofa » (Status of Forces Agreement) que les Américains concluent toujours avant tout déploiement de leurs troupes dans un pays, prévoit que les poursuites judiciaires contre un militaire américain soient l'affaire de la justice américaine. Selon le New York Times, près de 300 soldats US pourraient ainsi être déployés pour mettre en œuvre ces drones.