L'Association des producteurs algériens de boissons (Apab) a appelé, jeudi, les pouvoirs publics à « placer l'entreprise (privée surtout) au centre des préoccupations ». Son président, Ali Hamani, qui a résumé les défis et les attentes de la corporation-qui a, soit dit en passant, réalisé « un bilan appréciable-a mis la balle dans le camp des pouvoirs publics non sans reconnaître que les engagements du nouveau gouvernement de « relancer le secteur productif sont encourageants ». Car, il y a, ajoute le premier responsable de l'Apab, « beaucoup de défis qui restent à relever » pour la corporation. L'Association, créée en 2003, réunit un certain nombre d'opérateurs qui représentent aujourd'hui 85% des parts de marché. L'Association a eu le privilège de discuter avec les services du ministère du Commerce des termes du décret exécutif relatif aux additifs alimentaires. Elle a enrichi par diverses propositions ce texte promulgué en mai 2012. Le décret entrera en vigueur en juillet prochain, ce qui a poussé l'Apab à organiser plusieurs espaces de débats et d'échanges entre producteurs et services de répression des fraudes. Dans le même ordre d'idées, l'Apab a mis en œuvre un programme de formation sur les additifs alimentaires pour « préparer les équipes de production à le prendre en charge », explique-t-on. La première session a été organisée en janvier dernier, avec le soutien des experts du programme PMEII de l'Union européenne. Une autre session de ce type est « en cours de préparation », selon les responsables de l'Apab. Sur les plans de la qualité et de la préservation de la santé du consommateur, l'Apab a engagé une série d'actions, tel le dépôt du logo d'une marque collective pour enregistrement, le 10 janvier dernier, auprès de l'Institut national de propriété industrielle. En outre, un appel d'offres vient d'être lancé par les producteurs pour obtenir auprès des organismes spécialisés une accréditation. Le secteur des boissons qui est, reconnaît-on, « un élément clef dans le dispositif des exportations hors hydrocarbures, troisième dans la filière agroalimentaire », a sollicité une nouvelle étude stratégique du programme PME II. Celle-ci évaluera ses potentialités pour « mieux guider ses acteurs vers un meilleur développement de l'activité ».