Le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamal Ould Abbès a souligné jeudi à Alger, que l'Algérie produit 37% de ses besoins en médicaments. Lors d'une rencontre avec des praticiens experts sur l'élaboration d'une liste nationale des médicaments essentiels, le ministre a qualifié la facture d'importation des produits pharmaceutiques qui a atteint l'année dernière 1,670 milliard d'euros, de "facture lourde qui confirme la dépendance par rapport à l'étranger dans ce domaine". Concernant la production locale, M. Ould Abbès a indiqué que celle-ci a atteint l'année dernière 533 millions d'euros, précisant que 5400 médicaments toutes spécialités confondues, ont été enregistrés à la même période soit 1022 appellations internationales communes. M. Ould Abbés a précisé que "l'Algérie arrive en tête des pays africains en matière de consommation de médicaments par personne". Le ministre a mis l'accent sur l'importance de contrôler la facture d'importation à travers une utilisation rationnelle des médicaments. Il a qualifié le travail des experts chargés de l'élaboration de la nomenclature des médicaments essentiels de "précieux" tout en les incitant à contribuer à la réduction de la facture des médicaments importés en encourageant la production locale et la recherche scientifique ". Les experts de la commission ont évoqué les problèmes rencontrés dans certaines spécialités dont notamment la dermatologie qui a interdit l'enregistrement de certaines molécules qui allègent la pression sur l'oncologie. Les spécialistes en réanimation ont évoqué la fuite des cerveaux alors que les radiologues ont soulevé le manque de formation dans leur spécialité. Le ministre a rassuré les experts en affirmant qu'une série de réunions aura lieu au courant de ce mois. Il a rappelé à cet effet le décret exécutif relatif à l'Agence nationale des médicaments qui est en cours d'élaboration, soulignant que celle-ci sera opérationnelle à la fin de l'automne prochain.