Une cinquantaine de chauffeurs de taxi collectif ont observé, hier, une journée de grève pour protester contre la non-augmentation du tarif institué depuis 1996, date de la mise en service de ce genre de transport. « Le tarif de 20 dinars par place et par personne doit être revu à la hausse », soulignent les grévistes qui se sont massés devant les arrêts de bus de la place du 1er-Mai à Alger. Ils estiment qu'ils sont « lésés par rapport aux autres moyens de transport dont le ticket a augmenté depuis le début de l'année ». Ils citent les cas du transporteur privé, du taxi inter wilayas et de l'Etusa. Parmi les autres points contenus dans la plate-forme de revendications, le dossier fiscal qui traîne depuis 21 années. « Nous sommes en train de nous endetter, dira l'un d'eux, à cause des différentes taxes que nous payons. En plus de l'IRG et de la Taxe sur l'activité professionnelle (TAP), nous devons nous acquitter de la TVA sur le carburant et les pièces de rechange ». En sus, « au lieu de payer mensuellement 1 000 DA pour la licence de taxi, on doit débourser entre 2 000 et 3 000 DA ». Par ailleurs, les grévistes ne saisissent pas les raisons pour lesquelles ils ne sont pas exonérés de l'impôt concernant le crédit auto. Pour M. Hocine Aït Braham, président de la Fédération des chauffeurs de taxi affiliés à l'UGCAA, le ministère de tutelle ainsi que la direction des transports font la sourde oreille malgré les correspondances envoyées depuis l'année dernière pour attirer l'attention des responsables sur la tarification qui doit concerner tous les transporteurs. « Les 20 DA de 1996 n'ont plus la même valeur en 2013 », dira-t-il. Pour ce responsable, la corporation des chauffeurs de taxi collectif ne souhaite pas aggraver la situation et demande simplement un geste du ministère de tutelle. « Les chauffeurs demandent juste une augmentation de 10 DA », a-t-il fait savoir.