La SG du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a salué, hier, à l'issue des travaux de la session ordinaire du conseil national du parti, à Zéralda, l'initiative d'organiser les festivités du double anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et la création de l'UGTA, sur le site gazier de Tiguentourine. « C'est une réponse claire et franche à tous ceux qui guettent l'Algérie pour l'entraîner dans une spirale de violence », a-t-elle souligné. Selon la SG du PT, « l'Algérie est visée. Le moment est à la vigilance, étant donné les bouleversements survenus dans la région après l'intervention militaire française au Mali, donnant lieu à des complications d'une extrême gravité dont le seul objectif est d'exploiter les richesses des pays du Sahel et imposer une présence militaire permanente dans la région ». Elle a insisté sur l'importance de renforcer le front populaire intérieur pour faire face aux menaces qui mettent en danger le pays. Pour le Parti des travailleurs, l'amendement de la Constitution constitue de ce fait une occasion inattendue pour les puissances occidentales pour essayer de préserver leurs intérêts. Elle juge que cette révision avant la présidentielle n'a pas raison d'être dès lors qu'elle risque d'occasionner une multitude de dangers. Selon la SG du PT, d'autres priorités doivent être satisfaites parmi lesquelles figure la prise en charge des revendications des jeunes et des travailleurs. Pour Louisa Hanoune, les visites qu'a effectuées le Premier ministre dans les wilayas du sud sont révélatrices de nombreux dysfonctionnements à combler dans l'immédiat. « Il faut opter pour le système de péréquation, pour couvrir les besoins des wilayas du sud », a-t-elle souligné. Revenant sur les scandales de corruption qui touchent Sonatrach, la SG du PT relève que les affaires dévoilées à l'opinion publique ne l'ont nullement surprise ou étonnée. « La corruption n'est pas surprenante. Elle n'est pas née, hier, en Algérie », regrette Mme Hanoune. Selon elle, contrairement à ce que l'on pense, l'Algérie compte de grandes affaires de corruption. Elle estime que l'absence de dispositifs pour la protection de témoins et d'une justice indépendante freine l'élan des témoignages.