Comme l'avaient prédit les techniciens de la balle ronde, la 19e édition de la Coupe du monde de football aura été celle des équipes se basant sur un collectif. La logique a bien été respectée. L'Espagne avec son jeu à la Barcelonaise qui a bien su défendre son statut de favori, illustre parfaitement cette nouvelle tendance du jeu moderne. Aucune star n'a pu briller pour conduire son équipe au sacre final. Messi et son « Albiceleste » se sont heurtés à la solide machine allemande, qui a eu raison de Rooney et ses coéquipiers auparavant. Ronaldo, à l'image de toute la sélection portugaise, s'est montré impuissant face à la « Roja ». De leur côté, Kaka et la « Seleçao » ont montré une nette fragilité face à la vague « Oranje » et son football total. D'autres, pourtant habitués de ses grands rendez-vous, n'ont même pas réussi à passer le stade du premier tour. Ce fut le cas du tenant du titre, la « Squadra Azura » de Bouffon, ou encore le vainqueur de l'édition 1998, les « Bleus » de Ribery. Les deux géants du football européen sont rentrés bredouilles. Les sélections africaines n'ont pas échappé à cette règle non plus. Eto'o, ainsi que les fameux « Lions » ont été domptés lors de ce tournoi mondial, alors que Drogba et les « Eléphants » de la Côte d'Ivoire ont été l'ombre d'eux-mêmes. Par ailleurs, d'autres joueurs au statut de stars mondiales ont pu s'illustrer grâce à l'appui de leurs coéquipiers. Les Forlan, Villa, Robeen et autres Klose se sont fondus dans l'esprit collectif. Tout en restant l'arme fatale de leurs équipes respectives, ils ont su mettre leur talent au profit du collectif sans pour autant avoir une grande influence sur l'animation et le jeu de leurs sélections. Cela dit, ce Mondial a été, aussi, celui des entraîneurs. Ces derniers ont eu leur mot à dire. Avec leur système de jeu, favorisant le jeu collectif, qui s'appuie sur la solidité défensive, la compatibilité infaillible des différents blocs et l'efficacité sur le plan offensif, les Del Bosque, Van Marwijk, Low, Tabarez ont constitué le carré d' «AS» incontestable de cette phase finale.