Dans ce cas, il est important que le patient discute avec son médecin sur les éventuels problèmes inhérents à sa décision. Lorsque le patient souhaite suivre rigoureusement les règles d'abstinence et donc de ne pas prendre de médicaments par voie orale entre le lever et le coucher du soleil, il doit comprendre que cela peut poser des problèmes notamment quand il s'agit de médicaments qui doivent être pris plusieurs fois par jour. Le fait de supprimer une dose ou de changer le moment de la prise peut entraîner une diminution de l'effet thérapeutique ou l'apparition d'effets indésirables, certainement lorsqu'il s'agit d'un médicament avec une marge thérapeutique toxique étroite. Le respect du ramadan pose souvent des problèmes en rapport avec l'hypoglycémie ou l'hyperglycémie chez les patients diabétiques. Le jeûne est dès lors certainement à déconseiller aux patients diabétiques de type 1 c'est-à-dire sous insuline, aux patients présentant des complications graves, en cas de diabète instable ou mal contrôlé et aux femmes enceintes diabétiques. Lorsque les patients diabétiques souhaitent quand même jeûner, il est important de veiller à ce que la glycémie soit régulièrement contrôlée, et de réévaluer la posologie des médicaments antidiabétiques. Il est difficile de donner des directives claires concernant des adaptations éventuelles du dosage. Il faut discuter avec le médecin traitant. Selon les oulémas, seule la voie d'administration orale est incompatible, alors que toutes les autres voies sont compatibles avec la pratique du jeûne : les voies locales (pommade, spray, bandes), les voies oculaire et nasale, les voies rectale et vaginale, les voies sous-cutanée et intramusculaire et les voies d'administration par aérosol. Concernant les injections, une grande majorité de savants sont d'avis que les injections effectuées dans un but médical ne rompent pas le jeûne, sauf si elles ont un but nutritif (injection de sérum glucosé par exemple). La prise de médicaments pendant le ramadan n'est pas toujours évidente et elle ne se pratique pas toujours de manière logique et rationnelle. C'est pour cela qu'il faut toujours consulter son médecin avant le début du mois sacré.