Le festival du film amazigh s'achève aujourd'hui. La concurrence s'est avérée rude. Les auteurs, les signatures ont défilé devant un public curieux et avide de découvertes. Durant près de 10 jours, il aura fait le plein de cinéma. Ce n'est pas toujours la fête et donc la bousculade s'est fait ressentir à bon escient pour être de l'actualité servie dans les salles retenues pour les projections. Projections qui se sont déplacées dans quelques communes environnantes de Tizi Ouzou choisies d'abriter ce festival du cinéma. Même si les populations de ces villages et d'autres n'hésitent pas à emprunter les navettes quotidiennes pour rallier la ville et prendre part à cette rencontre annuelle qui marque sa 13e édition. Une aubaine qui se présente à la population qui faut-il le souligner ne manque pas par ailleurs d'activités culturelles durant toute l'année à l'initiative de la dynamique maison de la culture Mouloud-Mammeri et du théâtre régional Kateb- Yacine. Le 4e art n'a pas non plus été oublié dans le programme de ce festival. Une rencontre de telle envergure et de telle importance, qui de l'avis de spécialistes, aurait gagné à rester itinérante pour faire bénéficier le reste des régions d'Algérie de cette fête cinématographique d'expression amazighe qui serait à même de s'ouvrir ailleurs dans le pays que dans son fief, pour amener d'autres publics à s'y familiariser... Le festival a également profité de l'actualité pour rendre hommage au pionnier du film amazigh, Abderrahmane Bouguermouh, décédé il y plus d'un mois, alors que l'invité d'honneur est une comédienne qui a su rendre la part belle au film d'expression amazighe, Djamila Amzal qui a été de deux œuvres magistrales « La colline oubliée » et « La montagne de Baya » qui est actuellement projeté à la salle El Mougar dans la cadre du programme filmique de l'ONCI (Office national de la culture et de l'information), pour une belle évocation d'un autre monstre du cinéma national, Azzedine Meddour, ravi au siens un 16 mai de l'année 2000 en plein tournage. D'autres femmes ont emboîté la caméra à Amzal pour y être en face et même derrière. Une belle offensive encouragée par un public qui a changé les mentalités envers cette gente féminine qui a investi le terrain du cinéma... Ce soir, les festivaliers auront l'honneur de connaître les heureux lauréats et celui qui va s'emparer de l'Olivier d'Or, suprême distinction. Peut-être un nom de femme dans le lot ?