En présence notamment de Mohamed Charfi, ministre de la Justice, garde des Sceaux, sa famille, ses amis de combat, ses proches collaborateurs, entre autres membres de la famille de la défense, du monde politique et syndical. Pour M. Charfi, le défunt est un exemple de nationalisme pour les futures générations qui garderont de lui l'image d'un grand homme, avocat et cadre de l'Etat ayant établi les premières bases de la justice algérienne. « Nous sommes tristes de le perdre mais heureux d'appartenir à la famille d'un grand symbole de l'Algérie. Une source d'inspiration et un modèle de militantisme ayant contribué à l'édification de l'Etat moderne. Nous sommes fiers d'appartenir à la même famille, la grande famille de la défense des droits et des libertés du citoyen. Me Bentoumi a eu le privilège d'être le défenseur des Algériens mais aussi des citoyens du monde entier. Il ne s'est pas contenté de défendre son peuple, il a porté son action militante à l'échelle internationale. Je salue son dévouement au service de la justice sociale ou institutionnelle », déclare le ministre à la presse. Me Ali Haroun, avocat et ami du défunt, a tenu à faire savoir lui aussi que Me Bentoumi avait toujours milité pour les grandes affaires politiques, le droit et la justice. « C'est un monsieur qui a marqué son époque. Avec sa perte, la justice perd un grand serviteur », indique-t-il. Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme a affirmé que le premier ministre de la Justice fut un grand militant de la guerre de libération nationale, un grand bâtonnier et un grand juriste. Une personne qui jouissait de l'estime générale de ses confrères. « Pour les gens de sa génération, il a toujours représenté un exemple de la profession, de probité intellectuelle et de courage. Il avait la force de ses convictions. Nous perdons une grande figure du barreau et un grand juriste qui a beaucoup défendu les droits de l'homme et les justiciables », estime-t-il. Pour le SG de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, Me Bentoumi est « une icône de la nation dans tous les domaines. C'est une valeur, une référence ». Abdelmadjid Sellini, bâtonnier d'Alger, regrette « la perte d'un géant, un symbole de droiture, de défense des libertés et des droits de l'homme. C'était un militant engagé, depuis son jeune, âge dans toutes les étapes, en tant que scout, membre du PPA, membre du collectif des défenseurs du collectif du FLN, ministre de la Justice, président émérite de l'Union internationale des juristes arabes, des juristes démocrates au même titre que Nelson Mandela, bâtonnier qui a défendu jusqu'à ce jour ses principes, ses convictions sans jamais rompre ni se démettre ni se retirer. C'est un grand symbole, un exemple à suivre ». M. Benmelha El Ghouti, compagnon de détention du défunt, a rappelé qu'il avait passé des moments inoubliables avec lui à la prison de Berrouaghia, avant de préciser que Me Bentoumi a été nommé ministre de la Justice sur conseils de Rabah Bitat. « Il avait plaidé dès le départ pour l'indépendance de la justice pour prouver que ce n'était pas une profession comme les autres », rappelle l'ancien moudjahid. Mohamed Bentoumi, fils du défunt, a indiqué qu'un livre de Me Bentoumi, sera publié en avril prochain. Connu pour son engagement sans faille lors de la guerre de libération nationale, Amar Bentoumi avait notamment formé le « collectif des avocats d'Alger » en compagnie d'avocats algériens et d'autres d'origine française ayant épousé la cause nationale.