Le réalisateur de doublages de films de dessins animés, Samir Ait Belkacem, a expliqué, en marge du 13e festival du film amazigh, qu'il faut saisir l'opportunité qu'offre le doublage, ou l'adaptation cinématographique vers le tamazight, pour dépasser l'écueil des contraintes matérielles de création et rattraper le retard enregistré en matière de création et de production dans le 7e art. « Mais il faut être exigeant en matière de qualité et de choix de la langue, pour ne pas dénaturer l'œuvre originelle », estime-t-il. Car M. Ait Belkacem déplore « la mauvaise qualité des doublages diffusés sur la TV tamazight (TV 4) où la langue utilisée est une sorte de patchwork qui dénature l'œuvre initiale ». Ce réalisateur de doublage de dessins animés tels « Les Mucucu » et « Le monde de Narnia », a expliqué que le choix de la langue est défini par l'objectif qu'on veut atteindre. « Si nous nous sommes contentés de doubler « Les Mucucu » en utilisant pour support une langue standard, ce film serait passé inaperçu, nous avons donc opté pour une adaptation dans une langue usuelle et accessible pour restituer le côté plaisant de l'histoire », observe-t-il