La saison estivale s'apprête à passer le témoin au mois sacré du ramadhan. On remballe les baluchons pour affronter les rentrées sociale et scolaire. Deux événements à la fois, exigeant un effort financier. L'achat des effets vestimentaires et scolaires s'entremêlent dans un indescriptible décompte raclant le fond de la tirelire. Les estivants seront de la partie en ce fatidique rendez vous d'août juste une dizaine de jours après les premières saignées financières du mois de Ramadhan. Qu'a cela ne tienne, dans la foulée des grandes vacances, l'effort de « guerre » est recommandé pour se maintenir au beau fixe avec ces redoutables échéances. En attendant, la deuxième vague de vacanciers s'apprête à prendre le relais pour grignoter la dernière bonne semaine de l'été. Le prochain contingent de vacanciers est sur pied pour tenter de repousser les avatars d'une difficile mission récréative toujours avec ces regards portés vers les veillées ramadhanesques. Demain est un autre jour. On tente comme on peut d'être heureux en vacances, dans le choix du lieu de sa détente. Et que ça ne coûte pas cher si c'est possible. Ainsi y a-t-il des gens qui passent leur repos estival au nez et à la barbe des marchands de vacances.” Il ne leur suffit pas beaucoup pour faire du tourisme pionnier ou du moins tenter d'en faire. Quelques beaux sites vierges échappent quand même à l'action des hommes. Certes pas pour longtemps. A cent bornes d'Alger, Beni Haoua nous révèle mille et une façons de passer de bonnes vacances. Dans un espace pittoresque sauvage, il y a encore de la place. Même faire son marché au seuil de sa propre tente est réalité. L'abondance de l'eau, les fabuleuses corbeilles à fruits champêtres vous arrivent à dos de mulets. Et comme à chaque fin de vacances, on écrase une larme sur encore de magnifiques souvenirs qui nous invitent au retour. Avant de quitter les lieux, les derniers vacanciers y laisseront sur le sable d'une plage déserte leurs traces que les vagues finiront par dissiper.