Le conseil international du Forum social mondial (FSM) a proposé la tenue de la prochaine réunion en Algérie, a annoncé, hier, Mme Ourida Chouaki, présidente de l'association Tharwa Fadhma N'soumer, dans un point de presse, animé à Alger, dédié au compte rendu sur le Forum social mondial, tenu en Tunisie. L'Algérie est, également, désignée pour abriter un FSM sur la Palestine sur proposition des Palestiniens. « C'est la première fois qu'un pays maghrébin (la Tunisie, ndlr) abrite un FMS. On veillera à ce que le prochain forum se tienne en Algérie. Pour ce faire, il faut que les associations et les syndicats en Algérie dépassent leurs clivages et travaillent ensemble pour créer une vraie force », a souligné, pour sa part, Idir Achour, président du Conseil des lycées d'Algérie (CLA). Toutefois, le conférencier a reconnu que la société civile en Algérie est fragilisée est divisée à cause « de faux problèmes », ce qui constitue un vrai obstacle pour la création d'un Forum social algérien qui doit être ouvert à toutes les dynamiques. D'autre part, l'idée de créer un Forum social maghrébin n'est pas à écarter « sauf qu'on est confronté à des problèmes multiples dont la question de l'adhésion du Sahara occidental ainsi que la question identitaire qui refait surface à chaque débat », soutient le président du CLA. Le représentant des SOS Familles des disparus est revenu, longuement, sur l'interdiction de la sortie de 96 participants du territoire national. En ce sens, le représentant du CLA a soutenu que les autorités algériennes ne sont pas contre le FSM. Il a expliqué que la participation algérienne aurait été très forte si les autorités tunisiennes avaient assuré l'hébergement aux participants. Interrogé sur la forte présence d'ONG étrangères au Forum en question, dont certaines sont réputées pour avoir financé des associations de jeunes pour déstabiliser des pays sous couverture de programmes de formation et suivi, le président du CLA a affirmé que des ONG ont été invitées dans un cadre bien défini, loin de toute mauvaise intention. « On ne peut pas parler de manipulation ni d'autre chose. Le FSM est un espace d'échanges et l'objectif de notre participation est la création de liens pour construire notre pays », a soutenu Mme Chouaki. La participation de plus de 8.000 étrangers a rassuré les Tunisiens vu le recul du tourisme dans ce pays après la révolution, a fait savoir Abdelwahab Fersaoui, représentant du Rassemblement action eunesse (RAJ). « Les Tunisiens ont repris le chemin de la vie et expriment leur volonté de construire leur pays dans la paix. Ils ne regrettent pas leur printemps », estime-t-il.