La formation professionnelle doit s'adapter aux besoins du marché de l'emploi et aux spécificités des régions, a affirmé, jeudi à Mostaganem, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki. « Il faut répondre aux besoins en main-d'œuvre qualifiée exprimés notamment dans les domaines de l'habitat, de l'agriculture et du tourisme », a-t-il déclaré lors de sa visite de travail dans la wilaya. Lors de la signature, à l'institut national de formation professionnelle de Mostaganem, de deux conventions de formation de jeunes dans les métiers du bâtiment et des travaux publics entre deux entreprises du bâtiment, l'une publique (Cosider) et l'autre privée (Réaprom), le ministre a estimé que « cet exemple est une réponse à l'adéquation formation-emploi-développement devant répondre parfaitement aux besoins exprimés par le marché de l'emploi local ». Dans une première étape, les jeunes stagiaires de Cosider (100) et Réaprom (60) dans les spécialités coffreur, grutier, conducteur d'engins et ferrailleur, pour une durée de 3 à 6 mois, bénéficieront d'une allocation de 10.000 DA, a expliqué, pour sa part, le directeur de l'emploi de la wilaya, Benzahra, estimant à plus de 3.000 jeunes les besoins en main-d'œuvre exprimés par ces deux entreprises. Aux CFPA de Sidi Lakhdar, Sidi Ali, Aïn Tedeles et Aïn Sidi Cherif où il s'est rendu, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels a exprimé sa satisfaction quant aux branches professionnelles ouvertes notamment en agriculture, en artisanat traditionnel, bois et ameublement, électricité, électronique, informatique et métiers de services, déplorant toutefois la faiblesse de l'information et de l'orientation en direction des jeunes, à l'origine du peu d'engouement pour les métiers du bâtiment et des travaux publics qui sont pourtant trop demandés dans le marché de l'emploi. « Les jeunes notamment ceux des régions éloignées ne connaissent pas vraiment l'importance de certains métiers rémunérateurs », a relevé M. Mebarki qui a appelé les gestionnaires à traduire dans les faits les orientations du gouvernement par la revalorisation de ces métiers afin de répondre au mieux aux besoins de l'économie locale.