Photo : Lylia M. Le ministère de la Santé a pris toute une batterie de mesures pour éviter les maladies propres à la saison estivale : intoxications alimentaires, envenimation scorpionique, maladies à transmission hydride (MTH), accidents de la route…. Ainsi, des dispositions ont été prises par la direction de la prévention du ministère de la Santé en collaboration avec les départements de l'Intérieur, du Commerce et les wilayas sans oublier l'application des textes réglementaires. « Ces derniers seront désormais appliqués pour ne plus mettre en danger la santé des citoyens », a affirmé hier le Pr Mesbah, directeur de la prévention au niveau du ministère de la Santé, lors d'un point de presse organisé à Alger. Le ministre, Djamel Ould Abbès, a indiqué, de son côté, que les vaccins anti-scorpioniques sont disponibles et 50 000 doses ont été, déjà, distribuées alors que le nombre des décès a été divisé par trois. « Mieux, le système de veille a été mis en place dans les communes du Sud pour juguler ce fléau », a-t-il fait remarquer. En outre, le délai de prise en charge des personnes piquées a été réduit alors que les campagnes de sensibilisation ont atténué les pratiques traditionnelles (scarification, garrot, succion, pierre noire, glace etc.). S'agissant des MTH, tels le choléra et la typhoïde, il est constaté un net recul entre 1999 à 2010, au point où il est enregistré 0,23% de cas. Le dispositif de veille ainsi que le traitement des causes (amélioration des taux de raccordement à l'alimentation en eau potable et de l'assainissement) notamment à Tiaret où un pic a été enregistré en 2000, a fait que le choléra a disparu de cette région. « La nouvelle politique prônée et le dépistage précoce ont eu comme résultat de mieux maîtriser la situation », estime le Pr Mesbah qui rappelle que le défi est de travailler en coordination intersectorielle. Pour les intoxications alimentaires, ce sont les chaînes allant de la matière première, le transport, le stockage, la préparation, la conservation, la distribution qu'il faut surveiller puisque chaque année, il est enregistré 3000 à 4000 cas de toxi-infection alimentaire collective (TIAC). Pour porter secours à ces victimes, il a été décidé de mobiliser, pendant cette période estivale, des moyens humains et matériels. Ainsi, en plus du travail normal effectué par les polycliniques, celles-ci au nombre de 174 situées dans les wilayas côtières, seront ouvertes H24. Les hôpitaux au nombre de 87 seront renforcés et 15 unités de SAMU et 78 Semep (services de médecine préventive) prêteront main forte. • Manque de médicaments : Le gouvernement débloque l'argent Le ministre de la Santé Djamel Ould Abbès a affirmé hier que le gouvernement s'est engagé à importer les médicaments qui manquent depuis plus d'un mois. « Une enveloppe financière a été débloquée au niveau de la Banque nationale d'Algérie », a indiqué le ministre. Pour les médicaments du VIH, une commande a été passée rapidement pour ne pas léser les malades. • A retenir : - A propos d'importation des médicaments, le ministre de la Santé a affirmé que dorénavant, il encouragera la production locale ou le partenariat avec les investisseurs étrangers. - Il y a 10 ans, l'Algérien disposait de 126 litres d'eau par jour. Actuellement, dans certaines régions, l'eau coule H24 et chaque personne consomme 182 litres. - La banque de sang dispose suffisamment de ce précieux liquide pour faire face aux besoins des accidents de la route et autres pathologies nécessitant du sang.