La 9e opération du projet de grande envergure de l'éradication de l'habitat précaire, qui a touché jeudi 65 familles habitant la commune de Cheraga et relogées à Birtouta et à Souidania, s'est déroulée dans de bonnes conditions. Les autorités locales, à leur tête le wali délégué, Kamel Beldjoud et le P/APC de Cheraga, Nazim Chermat, étaient présents tôt le matin à la ferme Nezali Cherif et Flamand, les deux sites concernés par l'opération, pour assister au déménagement et à la démolition des habitations que les ex-occupants ont quittées avec grande joie. Au niveau du site d'accueil de Souidania, où 45 familles ont relogées, il faut faire la chaîne pour obtenir les décisions et des clefs. Une opération supervisée par la gendarmerie. Les bénéficiaires étaient tous impatients de rejoindre leurs nouvelles habitations. Partageant leur joie, le personnel réquisitionné pour le relogement était mobilisé à fond. « On ne nous a rien laissé toucher », a déclaré une mère de famille. Son mari a habité la ferme Flamand depuis sa naissance en 1954. « Depuis que je me suis marié, il y a trente ans, j'ai déposé plusieurs dossiers. Mais c'est seulement aujourd'hui que je vois la lumière ». Sa joie est double puisque sa fille mariée qui habitait dans la même ferme a bénéficié d'un F2. Ces deux familles ont eu droit à un logement car elles ont été recensées en 2007 et n'ont jamais bénéficié de logements ou de terrains. Non loin du site démoli dans la ferme Nezali Cherif, 8 familles exclues de la précédente opération qu'a connue la commune de Chéraga, il y a plus d'un mois, sont restées dans deux tentes : une pour les femmes et l'autre pour les hommes. Le wali délégué avait affirmé que celui qui a déjà bénéficié d'un logement ou d'un lot de terrain ne bénéficiera pas de cette opération même s'il occupe une baraque. « En revanche, s'il y a erreur, les victimes peuvent présenter des recours. Ceux qui travaillent sur cette opération sont des êtres humains et peuvent se tromper », avait-il répondu à une question.