«La facture alimentaire pour l'année 2009 a représenté 15% du total de nos importations dont 77% de produits alimentaires de large consommation pour un montant de 4,459 milliards de dollars» a déclaré, jeudi, M. Mustapha Benbada, ministre du Commerce, à l'occasion de l'ouverture des travaux de la journée d'information sur « la stratégie d'approvisionnement du marché national en produits de base et de large consommation », organisée au siège d'Algex, en présence du président de la CACI et des opérateurs économiques qui activent dans le secteur du commerce extérieur. Les céréales, dont la demande nationale est évaluée à 4,9 millions de tonnes, sont couvertes pour l'essentiel, selon le ministre, par les importations, soit 40 % pour un montant de 2,339 milliards de dollars et dont 71% sont assurés par l'OAIC, a-t-il ajouté. Quant au lait et aux produits dérivés, ils représentent 15 % du total des importations des produits de large consommation pour un montant de 863 millions de dollars. La demande nationale est estimée, dit-il, à 3,5 milliards de litres par an dont 50 % sont issus de l'importation. Le café et le thé viennent après avec un taux de 4 % pour un montant de 265 millions de dollars. Le sucre qui représente un taux de 10 % du total des importations affiche une facture de 569 millions de dollars, alors que les légumes secs qui viennent en cinquième position des importations avec un taux de 4 % ont entraîné une dépense financière de 260 millions de dollars durant la même année. M. Benbada, qui a préféré donner des chiffres précis sur l'importation des produits de large consommation, n'a pas manqué d'interpeller les opérateurs économiques de faire preuve de vigilance et de responsabilité au moment des transactions avec les fournisseurs étrangers. « A travers ces données succinctes, apparaît l'importance de la mise en place d'un partenariat stratégique entre les opérateurs économiques et les pouvoirs publics à l'effet de garantir la stabilisation du marché national par chaque partenaire avec la responsabilité civile, morale et sociale qui en découle » a-t-il indiqué. Et c'est ainsi que le ministre dévoile la nouvelle stratégie commerciale du gouvernement en termes de protection de l'économie nationale. «Les activités du commerce extérieur sont essentiellement orientées vers la promotion des besoins de la production nationale », annonce-t-il, mettant en évidence les nouvelles mesures de fixation, de plafonnement et d'homologation des prix en cas de nécessité. C'est ainsi que le ministre insiste sur les nouveaux mécanismes de « structure des prix qui doit être affichée à la production et à l'importation », en tenant compte, dit-il, du coût des intrants. « Il est obligatoire pour les opérateurs économiques de procéder au dépôt de cette structure des prix devant l'organisme concerné ». Le professionnalisme doit être de rigueur dans les activités de commerce extérieur pour mettre en échec les importateurs de circonstance et les tricheurs de tous bords. L'activité commerciale liée à ces produits doit inéluctablement adopter, dira M. Benbada, la vocation citoyenne et de service publics pour garantir un impact positif sur le marché national plus particulièrement lors de situations d'emballement des prix et de perturbation du marché.