Nourredine Benbraham, président des Scouts musulmans algériens (SMA), estime qu'il est temps de consacrer, dans la Constitution, un article renforçant le rôle de la société civile afin qu'elle participe pleinement à la promotion de la démocratie. « Le moment est venu pour que la société civile soit impliquée entièrement et sans réserve dans la gouvernance, entre autres, l'organisation des élections et le processus de démocratisation », propose-t-il. Et pour cela, la nouvelle mouture de la Constitution doit, selon lui, mettre en évidence cette vocation jusque-là peu considérée. Fatima Zohra Flici, secrétaire générale de l'Organisation nationale des victimes du terrorisme (ONVT), a mis l'accent sur la nécessité, pour la nouvelle charte, de reconnaître le statut des victimes de terrorisme. Pour elle, il s'agit d'une revendication des plus légitimes, du fait d'avoir servi le pays dans les moments difficiles. Comme elle n'a pas manqué de plaider pour l'implication de la société civile dans le processus de développement du pays. S'agissant du système politique à adopter, elle se dit entièrement favorable au régime parlementaire. Elle explique que c'est là, la meilleure manière de renforcer le processus démocratique dans notre pays. Pour sa part, la présidente de l'Association nationale d'aide à la femme rurale (ANFR), Saïda Benhabiles, a indiqué qu'elle soutiendrait « tout projet » ayant pour objet de consolider les réformes politiques engagées par le président de la République visant à conforter la place de la démocratie dans notre pays. Elle soutient que la nouvelle Constitution doit être porteuse d'un projet de société et de véritables réformes capables de promouvoir les libertés individuelles et collectives. Dans cette optique, elle souhaite que la prochaine révision ne touche pas à l'article 31 bis relatif aux droits de la femme. « Son maintien est primordial car il constitue un acquis inestimable pour les femmes algériennes », observe-t-elle. S'agissant de la nature du régime politique à adopter, la présidente de l'ANFR défend le régime présidentiel, le « mieux approprié », selon elle, à l'heure actuelle marquée par un contexte régional peu rassurant. Selon elle, le pays n'est pas prêt pour un régime parlementaire de par la composante « inquiétante » de l'Assemblée nationale « gangrenée par l'argent sale ». « Quand on voit comment nos députés ont été élus lors des élections précédentes, il y a de quoi marquer ses distances par rapport à ce régime. Le problème n'est pas le système lui-même, mais la qualité de nos députés, qui n'encourage pas à opter pour le régime parlementaire », a-t-elle argué. Quant au nombre de mandats présidentiels, Saïda Benhabiles est favorable au principe de leur limitation. Elle plaide pour un bail de cinq ans renouvelable une fois. Un période largement suffisante pour le président afin de mener sur le terrain sa politique de développement. En somme, Saïda Benhabiles plaide pour une Constitution qui réponde aux aspirations du peuple algérien et accompagne les différentes mutations au sein de la société. De son côté, Hamou Abdelkrim, secrétaire général de l'Union nationale de la jeuneuse algérienne (UNJA), a salué la démarche du président de la République pour avoir d'abord initié des réformes politiques qui ont pour effet de « consolider le processus démocratique » dans notre pays et, ensuite, pour avoir engagé le projet de révision de la Constitution qui a pour but la remise à niveau de « notre charte ». Il s'est dit favorable à une non-limitation du nombre de mandats pour le président de la République. Comme il souhaite l'introduction, dans la loi fondamentale, d'un article inhérent à la lutte contre la corruption. Enfin, Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), estime que la révision de la Constitution est une affaire « très sérieuse » qui mérite une réflexion plus « approfondie ».