L'Intersyndicale des professionnels de la santé (ISPS) annonce une grève de trois jours renouvelable à partir de demain, suivie d'un rassemblement national devant le ministère de la Santé, mercredi 8 mai. C'est ce qu'a annoncé Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) lors d'une conférence de presse tenue, hier, à Alger. Pour sa part, Khaled Keddad, porte-parole de l'Intersyndicale et président du Syndicat des psychologues (Snapsy), a estimé que l'Intersyndicale a donné suffisamment de temps (8 mois) au ministère de la Santé afin qu'il prenne en charge les revendications avant qu'elle ne décide de cette action de protestation. « La logique aurait été pour le ministre d'organiser des rencontres de réconciliation avec les syndicats juste après le dépôt par ces derniers de leur préavis de grève », affirme-t-il. Il a fait savoir que les rencontres tenues jusque-là avec la tutelle se sont soldées sur un constat d'échec. « Le 17 avril dernier, une correspondance du département de Abdelaziz Ziari nous a indiqué, après 8 mois, que les revendications exprimées ne relèvent pas des compétences du seul ministère. Une correspondance qui va à contre sens de l'instruction du Premier ministre qui auparavant a instruit son ministre d'ouvrir le dossier de l'amendement du statut particulier », signale M. Keddad. Concernant le service minimum, M. Yousfi a indiqué que la loi impose à l'employeur de provoquer une réunion avec le partenaire social afin de trouver un cadre pour le service minimum. Mais il regrette que cette démarche soit jusque-là compétemment ignorée par le ministère et que le service minimum est assuré souvent par les syndicats eux-mêmes. Dans cet ordre d'idées, le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique, Lyès Merabet, a estimé que le secteur de la santé fonctionne au minima. « Il est en arrêt même en temps normal », souligne-t-il. L'Intersyndicale des professionnels de la santé est composée de quatre entités : SNPSSP, SNPSP, Snapsy et le Syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical (SNPEPM).