Pour la tutelle, l'objectif est d'éloigner le spectre des grèves à la veille des examens de fin d'année. Mais les négociationn sur les points en suspens ne s'annoncent guère aisées. Le président de l'UNPEF, Sadek Dziri, le reconnaît étant donné l'impasse qui a marqué les précédentes séances de travail. De ce fait, le syndicat, qui revendique la révision de certains points du statut particulier des travailleurs de l'éducation, ne s'attend pas à un grand changement dans la position du ministère. « Nous tenterons de faire comprendre aux responsables du secteur qu'il n'y a aucun argumentaire juridique à avancer à ce sujet. Nous avons assez attendu. Cette fois-ci nous mettrons la tutelle devant ses responsabilités », prévient M. Dziri. L'UNPEF insistera, à l'occasion, sur les dispositions à mettre en place pour l'octroi de la prime du sud. Son président fait, à cet effet, part d'une correspondance du Premier ministère pour l'octroi de la prime de zone au profit des praticiens de la santé, les enseignants universitaires et ceux de l'éducation nationale, mais sans pour autant accorder une pareille importance à la prime censée toucher tous les travailleurs des wilayas du sud . Le Cnapest (lycées techniques) demande, quant à lui, des mesures concrètes pour l'octroi de cette prime avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008 alors que le Premier ministère fixe cette échéance à compter du 1er janvier 2012. Selon le coordinateur du syndicat, Larbi Nouar, il n'y a aucun texte de loi qui empêche l'application de cette décision. Les délégués syndicaux du Cnapest ont soumis, dimanche dernier, cette revendication au ministre. Mais selon M. Nouar, les résultats ne prêtent guère à l'optimisme dès lors que certains dossiers traînent depuis près de deux ans. Il estime que les engagements pris le ministre apaiseront certainement les esprits mais ne régleront aucunement le problème. Il cite entre autres, la question du logement et celle de la médecine du travail. « Deux dossiers longuement traités du temps de Benbouzid. Mais les nouveaux responsables du secteur veulent nous convaincre qu'il y a de nouvelles démarches à entreprendre pour traiter ce dossier », déplore M. Nouar. De même pour le problème de la médecine du travail. Le dossier est, d'après lui, clos, puisqu'il a été convenu la création de 50 centres de médecine du travail au profit des fonctionnaires du secteur, « mais le ministère n'adhère pas à cette idée ». Autant de points qui risquent d'exacerber la tension. Pour le Cnapest, aucune décision ne sera prise sur un éventuel mouvement de protestation avant la tenue du conseil national. Les autres syndicats seront incessamment conviés pour discuter des problèmes liés aux conditions socioprofessionnelles des travailleurs du secteur. Le CLA (lycées) est le seul syndicat exclu de ce processus de négociations. Son SG, Idir Achour, estime qu'il n'y a aucune excuse à faire valoir d'autant plus que le Conseil a été agréé en janvier dernier. En outre, il estime qu'aucune démarche ne répondra aux aspirations des travailleurs. « Nous assistons à la dégradation de l'école publique et à l'encouragement des écoles privées et des cours particuliers », a-t-il regretté.