Pour mieux gérer leur budget, beaucoup d'algériens établis à l'étranger profitent de leurs vacances pour faire des soins médicaux. Venus de France, du Canada, d'Espagne ou de Belgique, bon nombre d'entre-eux font des consultations dès leur arrivée au «Bled». Se sont les soins dentaires qui sont les plus prisés par les émigrés. Les raisons, leurs prix en Europe sont excessivement chers. Le docteur Akli. M, chirurgien dentiste à Alger-centre voit défiler, chaque été, dans son cabinet des dizaines de nos ressortissants établis à l'étranger. Une aubaine pour lui, puisque la majorité des algériens à faible ou moyen revenu ne se rendent chez le dentiste qu'en cas d'urgence. «C'est une fois que le mal s'installe qu'ils commencent leurs soins dentaires», souligne le Dr. Akli. Les clients émigrés, eux, viennent tous les ans à son cabinet. Cela leur revient beaucoup moins cher que de se faire soigner outre-mer. «L'extraction d'une dent chez un dentiste canadien coûte jusqu'à 1000 dollars», précise-t-il, soit l'équivalent de 80000 DA. Autre exemple : «placer une fausse dent revient à 20 000 dinars en Algérie alors que la même opération est facturée à 800 euros en France». Conséquence : nos émigrés patientent parfois jusqu'à leur arrivée dans leur pays d'origine pour aller voir un dentiste. «J'ai soigné un Algérien qui vit en Belgique et qui a attendu son congé pour prendre rendez-vous chez un dentiste en Algérie», dira t-il. Dans un cabinet dentaire à Ouled Fayet, Rachid, a accompagné son fils de 10 ans pour soigner une carie dentaire pour 2000 DA. La même opération dans l'Hexagone lui coûterait 700 euros. «Là-bas les soins dentaires sont chers», se plaint-il. Venu de France, ce père de famille vient deux fois par an pendant les vacances. «Je profite pour faire mon check-up et soigner ma dentition», dit-il. Et de poursuivre, «ici une simple visite me coûte 800 dinars contrairement en France où les prix des soins sont très élevés. Mais faut-il savoir aussi, que 2000 DA n'est pas à la portée de certains salariés algériens. Assistante dans un cabinet dentaire à la rue Didouche Mourad, Nassima explique que les tarifs des dentistes algériens s'expliquent surtout par la cherté des produits et du matériel qui sont importés, jusqu'au gants.