Les réalisateurs Reza Mir Karimi et Kamal Tabrizi, ont animé, hier, à Alger, une conférence de presse autour du cycle cinématographique iranien qui se déroule jusqu'à demain vendredi à la cinémathèque. Les cinéastes ont de prime abord, rappelé le rôle important du cinéma dans l'éducation de la société et ont plaidé pour un échange entre réalisateurs des deux pays. Ils ont affirmé, dans ce cadre, que cette manifestation est importante à plus d'un titre, parce que non seulement, elle permettra au public algérien la découverte de toute une facette du cinéma iranien, mais elle constituera aussi une aubaine pour les professionnels. « On compte mettre à profit ce rendez-vous pour rencontrer des réalisateurs algériens et discuter ensemble des possibilités de coopération bilatérale dans le domaine du cinéma », ont-ils indiqué, déplorant, au passage, le manque de programmation de films iraniens dans notre pays. A la question de savoir si les réalisateurs iraniens jouissent de la liberté de création, ils ont reconnu qu'à l'instar d'autres pays, « on n'a pas le droit de franchir certaines linges rouges », notant que la force du cinéma, toutefois, dépend essentiellement de la liberté du réalisateur. Lyes Semiane, directeur de la cinémathèque algérienne, a affirmé que ces journées entrent dans le cadre de la concrétisation des projets initiés par son établissement. « Après trois mois de discussion avec certains réalisateurs iraniens et l'ambassade d'Iran en Algérie, nous avons fait une proposition d'environ quinze films. Jusqu'à présent, nous en avons cinq, le reste, nous l'aurons avec l'arrivée de la deuxième délégation iranienne », a-t-il rassuré. Notons que « Morceau de sucre », long métrage du réalisateur Reza Mir Karimi, a été projeté, hier, à l'ouverture de ce cycle cinématographique. Il est à souligner que cinq films sont au programme de cette manifestation, en attendant l'arrivée d'autres œuvres cinématographiques. Il s'agit notamment de « Morceau de sucre » et « Si près, si loin » de Reza Mir Karimi, « Mainline » de Rakhshan Bani-Etemad, « Morceau de pain » de Kamal Tabrizi et « A propos d'Elly » de Asghar Farhadi.