Jusqu'au 15 mai, la Cinémathèque consacre une programmation dense au cinéma iranien. Ces journées seront marquées par la projection de 9 documentaires et 7 longs métrages de fiction. Après les journées du cinéma italien, autrichien et espagnol, la Cinémathèque algérienne abrite, depuis hier et jusqu'au 15 mai, les journées du cinéma iranien. Un cycle où il sera question de mettre le septième art iranien à l'honneur. Ces journées seront marquées par la projection de plusieurs longs métrages documentaires et de fiction. L'ouverture a eu lieu hier après-midi avec la projection du long métrage “Morceau de sucre" de Reza Mir Karimi, qui était présent à cette occasion. Le réalisateur Reza Mir Karimi participe à cet événement avec deux films. En plus de “Morceau de sucre", la projection de “Si près, si loin" est prévue pour la journée de demain. Au programme de ces journées cinématographiques dédiées à un cinéma qui a réussi à trouver une place, grâce à des cinéastes de talent et d'un grand courage comme Abbas Kiarostami (dont un de ses films sera projeté lors de ces journées), dans les plus grands festivals du monde, des projections suivies de débats en présence de plusieurs réalisateurs iraniens, présents pour la première fois en Algérie. Téhéran s'invite donc le temps d'une semaine à la Cinémathèque algérienne. Une occasion pour les cinéphiles algériens ainsi que le grand public de découvrir le savoir-faire iranien peu connu jusque-là en Algérie. La journée d'aujourd'hui sera émaillée par la projection de “Morceau de sucre" (une deuxième fois), ainsi que par la diffusion des longs métrages “Morceau de pain" de Kamal Tabrizi, et “Mailine" de Rakhshan Bani-Etemad. Ce dernier donne une vision poignante de l'usage de la drogue dans l'Iran contemporain. En effet, “Mailine" raconte l'histoire de Sara, une jeune étudiante accro à l'héroïne, qui, après le retour de son fiancé de l'étranger – et sa décision de mariage –, s'embarque avec sa mère dans un voyage désespéré à la recherche d'un centre de désintoxication. Signalons, en outre, que “Mailine" sera projeté à 13h, “Morceau de pain" à 17h, et “Morceau de sucre" à 19h. Par ailleurs, une conférence de presse s'est tenue dans la matinée d'hier, en présence des réalisateurs Reza Mir Karimi et Kamal Tabrizi, qui ont parlé de leurs films et débattu des réalités du cinéma iranien actuel. Les questions étaient nombreuses et diverses, mais les deux réalisateurs, qui ont gardé le sourire tout au long de la rencontre, ont fait preuve d'une certaine langue de bois, notamment lorsque les interrogations tournaient autour de la problématique de la censure, des interdits et de l'aide gouvernementale aux cinéastes iraniens. Les réalisateurs ont tout de même tenu à expliquer que les films programmés lors de ce cycle ont tous été projetés en Iran et dans plus de 50 festivals internationaux. De la présence féminine dans le cinéma iranien et de l'égalité entre les hommes et les femmes dans ce domaine, Reza Mir Karimi dira : “Dans le cinéma iranien, ce qui est interdit pour l'homme l'est pour la femme et vice-versa. Le nombre de femmes exerçant dans le cinéma en Iran est supérieur à celui d'Hollywood." Après les projections prévues à la Cinémathèque d'Alger, ces mêmes films seront projetés dans les différentes cinémathèques d'Oran, Béjaïa et Tizi Ouzou. F Y N Nom Adresse email