Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a affirmé hier à Kampala que la consolidation de la paix et de la sécurité est "fondamentale" pour le développement économique du continent africain. "La consolidation de la paix et de la sécurité est fondamentale pour le développement économique de notre continent pour la lutte contre la pauvreté et l'amélioration des conditions de vie de nos peuples", a souligné le président Bouteflika dans son intervention sur les questions de paix et sécurité en Afrique, à l'occasion de la 15e session du sommet de l'UA. Le chef de l'Etat a relevé que le continent africain consolide chaque jour la pratique de la démocratie, de la bonne gouvernance et de l'Etat de droit, tout en s'attelant à résoudre les problèmes de l'insécurité et de l'instabilité et en renforçant le recours au dialogue et à la médiation pour le règlement des différends. S'exprimant sur la situation "préoccupante" en Somalie, le président de la République a souligné qu'"il est temps que le Conseil de sécurité des Nations unies assume pleinement ses responsabilités afin de donner une impulsion décisive aux efforts de l'Afrique, notamment à travers le déploiement de l'Amisom". S'agissant du Soudan, qui a franchi une étape "significative" dans la mise en œuvre de l'Accord de paix global de janvier 2005, le chef de l'Etat a mis l'accent sur la poursuite des efforts de persuasion à l'endroit des acteurs de la crise qui n'adhèrent pas encore au processus de paix pour les amener, a-t-il souligné, à respecter les engagements pris. Il a relevé, dans le même sillage, la conclusion d'accords de paix des pays africains comme le Burundi, la Côte d'Ivoire, la République Centrafricaine et de la République démocratique du Congo qui ont réussi à mettre fin à la spirale de violence, appelant ainsi à encourager ces évolutions. Le président de la République a, en outre, regretté que l'actualité africaine soit marquée par des prises de pouvoir par des moyens anticonstitutionnels, rappelant la doctrine et les principes de l'Union africaine en matière de lutte contre le phénomène des changements anticonstitutionnels. Il a, par ailleurs, relevé le dénouement "heureux" survenu dans la crise en Guinée grâce à la tenue d'élections, lançant ainsi un appel aux protagonistes de la crise secouant Madagascar.