Une rencontre au cours de laquelle les représentants de la société civile algérienne ont tenu à réaffirmer le soutien indéfectible à la question de tous les Arabes et tous les musulmans. L'occasion était aussi pour M. Abdelkhaleq de saluer la position algérienne. « Nous sommes forts de la position de l'Algérie. Le défi est grand mais je peux vous assurer que le peuple palestinien restera sur le pacte de lutter jusqu'à l'obtention de ses droits », a-t-il dit. Le diplomate a affirmé que les Israéliens mènent, contre le peuple palestinien, une guerre sur plusieurs fronts, en l'occurrence la judaïsation de la ville sainte d'Al-Qods, une campagne contre la bande de Ghaza, la réalisation de colonies de manière à rendre impossible l'instauration d'un Etat palestinien. « Nous avons besoin de l'appui des pays arabes, l'Algérie à leur tête. Nous avons besoin d'une communauté internationale qui dit aux Israéliens : halte aux violations des droits des Palestiniens », dit-il, tout en souhaitant que les Palestiniens vivant dans les camps de réfugiés ne soient pas victimes de conflits internes dans les pays arabes d'accueil. « Il est inadmissible que les Palestiniens payent toujours le prix », a-t-il regretté. Le président du Comité parlementaire de l'amitié algéro-palestinienne, Saâdi Larabi, a renouvelé le soutien à la question tout en rappelant que l'Algérie n'a jamais failli à ses engagements envers la Palestine y compris dans les périodes difficiles par lesquelles est passé notre pays. Le représentant du Front de libération nationale (FLN), Abdelhamid Si Afif, a qualifié la Nakba de crime du vingtième siècle perpétré par la Grande-Bretagne en application de la promesse de Balfour de 1917. Si Afif a également dénoncé, au nom de son parti, la réalisation de nouvelles colonies par l'occupant israélien qui profite de la difficile période que traverse la région, la Syrie notamment. Salah Bouguettaya, un militant du FLN, a dénoncé « la récente initiative de certaines parties arabes, voulant négocier au nom du peuple palestinien, sous de spécifiques appellations, en proposant l'échange de la terre contre la paix ». En Algérie, nous n'entrerons jamais dans un complot contre la Palestine, nous soutenons indéfectiblement cette cause et nous ne la trahirons jamais, quelles que soient les pressions internationale », a-t-il ajouté. Le président du groupe parlementaire du Front des forces socialistes (FFS), Ahmed Batatache, a déploré que 65 ans après, les Etats arabes et musulmans n'arrivent pas encore à imposer le droit des Palestiniens à avoir un Etat indépendant viable, avec Al-Qods comme capitale, la libération de tous les détenus et le droit au retour des réfugiés. M. Batatache a assuré que les Algériens sont tous unis autour de cette cause. La présidente de l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA) a fait remarquer qu'à l'ombre de ce que l'on appelle le « printemps arabe », la plupart des dirigeants de la région ont oublié la question palestinienne. Le numéro un des Scouts musulmans algériens, Noureddine Benbraham, a évoqué un « silence programmé ». « En Algérie, nous ne nous tairons pas », dira-t-il.