Le pays perdait beaucoup d'argent. Le président de la République a fixé comme priorité de ramener son montant à un niveau modeste. Sa quasi-totalité a été honorée avant les échéances de remboursement. De 33 milliards en 1997, elle a été réduite à 21,4 milliards fin 2004 pour atteindre le seuil modeste de moins de 700 millions. L'encours de la dette extérieure à moyen et long terme se situe à 3,9 milliards de dollars. A l'actif des deux mandats de Bouteflika, le remboursement anticipé de la dette prend place comme une action qui fait presque l'unanimité. Elle dénote la clairvoyance alors que le recul des prix des hydrocarbures dont dépend le financement de l'économie était de nature à fragiliser les finances extérieures du pays. L'Algérie est considéré sur les marchés internationaux comme un bon élève et un pays solvable et crédible. Cette rupture graduelle avec l'image d'un pays dépendant est de nature à renforcer sa crédibilité sur le marché financier international. Après avoir atteint près de 100 dollars en moyenne sur l'année 2008, en une année le prix moyen du baril a été presque divisé par deux. Nos recettes d'exportations d'hydrocarbures sont passées de 79 milliards de dollars en 2008 à près de 20 milliards de dollars durant le premier semestre de l'année en cours. Les cinq premiers mois de l'année 2009, comparés à la même période de l'année 2008, auront enregistré un recul de la fiscalité pétrolière de l'ordre de 40%, Le contexte de crise financière et économique internationale souligne la prévention des pouvoirs publics. Cette réduction de la dette va de pair avec l'évolution positive d'un autre indicateur macroéconomique. Les réserves de change sont passées de 143 milliards de dollars à la fin 2008 à 144 milliards de dollars à fin juin 2009 et se stabilisent en juillet 2009. Cela s'inscrit dans la continuité du renforcement de la position financière extérieure nette du pays. Malgré les aléas liés à la conjoncture internationale, les mesures décidées par le chef de l'Etat au cours de cette décennie, permettent aujourd'hui au pays d'affronter la situation avec sérénité, et de poursuivre son intense rythme de développement grâce à l'épargne publique accumulée. La dette ne représente qu'une infime partie du PIB. Avec le fond de régulation des recettes, la décision algérienne sur le plan économique sera plus souveraine. En outre, le solde du Fonds de régulation ayant atteint fin octobre 2007, environ 46 milliards dollars, il dépasse très largement le montant de la dette intérieure qui connaît aussi une diminution. Cette situation est évidemment favorable. Pour une très longue période encore, l'État algérien, qui n'a plus recours aux emprunts extérieurs, disposera d'une très grande marge pour ses dépenses publiques. Il pourra maintenir à un niveau élevé sans risque de déséquilibre sur les finances publiques. Il pourra surtout assurer l'exécution et la réalisation des programmes d'équipements nécessaires dans le cadre des projections à l'horizon 2014. Le remboursement anticipé de la dette extérieure, les différentes mesures destinées à freiner la flambée des importations contenues dans la récente loi de finances complémentaire peuvent conforter les ambitions. Une sécurité financière extérieure permet d'amortir les conséquences de la récession économique mondiale. De la même manière, la création du Fonds de régulation des recettes, ainsi que l'importante réduction de la dette publique interne permettent au Trésor en cette transition difficile, de faire face à la situation, et de poursuivre le financement de l'effort public de développement.