Le secrétaire général du mouvement El Islah, Djahid Younsi, a plaidé, hier, lors d'un point de presse consacré à la situation du pays, pour l'ouverture d'un débat national en prévision de la révision de la Constitution, impliquant l'ensemble de la société algérienne, personnalités et partis politiques, toutes tendances confondues, syndicalistes, représentants de la société civile. Le mouvement El Islah se déclare favorable à une révision de fond et non de forme, estimant que les Algériens ont besoin de faire entendre leurs voix à tous les niveaux et d'être associés dans la prise de décisions aussi bien au plan politique que socio-économique. Il défend, à cet effet, la consécration du régime parlementaire. « Le régime parlementaire est le plus adéquat pour l'Algérie. Il correspond mieux aux aspirations démocratiques des Algériens », a-t-il souligné, précisant qu'il est temps de lever le tutorat sur le peuple algérien. Il plaidera pour l'instauration d'un parlement monocaméral, jugeant que le Conseil de la nation ne fait, depuis son institution, qu'entraver la volonté et la souveraineté du peuple. Pour M. Djahid Younsi, l'instauration du régime parlementaire signifie une répartition équitable des prérogatives des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. « L'Algérie est appelée à consacrer un pouvoir et un contre-pouvoir comme pièce maîtresse d'un régime démocratique », estime-t-il. Evoquant la maladie du président de la République, M. Younsi a relevé que son absence a plongé le pays dans l'expectative et exacerbé la tension du front social. En témoignent, selon lui, les grèves que connaissent secteurs d'activité et la fonction publique.