Le Parc national de Tlemcen, en collaboration avec le laboratoire de recherches « Gestion conservatoire de l'eau, sol et forêts » a organisé deux journées d'étude intitulées « Projets de lutte contre la désertisation des parcours steppiques en Algérie : quels impacts pour un réel développement ? ». Selon les organisateurs, l'objectif principal de ces journées d'étude est de faire le point sur les démarches macroéconomiques d'évaluation des coûts de la dégradation des terres et leurs résultats ainsi qu'identifier des besoins en termes de méthode d'évaluation des actions de lutte contre la désertisation à différentes échelles. Les mêmes sources ajoutent que parmi les objectifs figurent la production d'une évaluation de l'état des savoirs sur la calamité de la désertisation, la gestion durable des terres, la résilience des écosystèmes ainsi que l'élaboration de politiques et stratégies opérationnelles de développement durable des parcours steppiques. Le directeur du laboratoire de recherche a souligné dans ce cadre que depuis plusieurs décennies, les ressources naturelles de l'espace steppique (sol, eau, végétation,...) ont subi de sévères dégradations dues aux effets combinés d'une pression humaine et animale croissante et d'une sécheresse aggravante sur ces écosystèmes. « Ces dégradations sont accentuées par le contexte d'affaiblissement de la gestion traditionnelle des territoires provoquées par les changements socioéconomiques et politiques et l'absence de mesures appropriées de la part de l'Etat et ses services techniques à même de moderniser les anciennes règles de gestion du patrimoine pastoral et écologique », a-t-il mentionné. Celui-ci estime que de nouvelles règles s'imposent pour assurer la sauvegarde et le développement durable des ressources naturelles de ces milieux fragilisés. « Ainsi, ces journées s'inscrivent dans le cadre des activités prioritaires du laboratoire de recherche (Gestion conservatoire de l'eau, sol et forêts) dans la lutte contre la désertification, la gestion durable des terres et la valorisation des ressources naturelles des parcours steppiques en Algérie », est-il souligné.