L'Alliance de l'Algérie verte (AAV) vient de décider de ne pas siéger dans les instances de l'Assemblée populaire qui va procéder au renouvellement de ses structures. Un communiqué rendu public, hier, a confirmé que les leaders des trois partis (MSP, El Islah et Ennahdha), constituant cette alliance, ont opté, lors d'une réunion ce jeudi, pour ce choix. Motif invoqué : « les mêmes raisons ayant fait que l'institution législative soit faible sont toujours de mise », ont estimé les trois responsables en signalant que la chambre basse « est loin d'assumer le rôle qui lui a été assigné ». L'AAV emboîte ainsi le pas au PT, qui a décidé de ne pas prendre part à ce scrutin. En effet, Louisa Hanoune, SG du Parti des travailleurs, avait soutenu, récemment, que son parti n'est pas concerné par cette opération, du fait qu'il a décidé de ne s'impliquer dans aucune des instances d'une assemblée « illégitime dont les membres ont été mal élus ». Rappelons que ces formations ont déjà boycotté l'installation des structures de l'APN issue des législatives de mai 2012. Cette contestation intervient, selon l'alliance de l'Algérie verte, pour dénoncer « la confiscation de la volonté populaire lors des législatives du 10 mai dernier ». Les leaders de l'AAV se sont accordés à dire que « le dernier scrutin a fait perdre au pays la possibilité du changement ». Naamane Laouar, président du groupe parlementaire du MSP, contacté, hier, a certifié, cependant, que « cette décision est l'émanation des trois leaders et non pas des députés ». Il nous a renvoyé vers eux pour connaître les raisons qui les ont poussés à opter pour ce choix. « Il s'agit d'une décision politique. Je n'ai pas à la commenter d'autant qu'elle découle d'une décision des trois responsables », indique-t-il, en confirmant qu'il veillera à comprendre l'arrière-pensée de cette décision. Notons qu'avant de clôturer la session de printemps du Parlement, il sera procédé au renouvellement de la composante de l'Assemblée. Il s'agira d'organiser des élections autour des postes de responsabilité des 12 commissions parlementaires permanentes, et de désigner les présidents des groupes parlementaires et les membres du bureau de l'APN. Cette opération, qui démarrera dans les prochains jours, intervient, cette fois-ci, dans un climat politique particulier, sachant que le FLN détient la part du lion quant aux postes de responsabilité, suivi du RND. Deux formations marquées par une certaine instabilité interne en raison de la vacance du poste de secrétaire général. Le FLN a opté pour le mode de désignation pour parer à toute éventualité.