C'est une soirée qui a démarré sous de fortes acclamations à l'adresse d'Abdou Deriassa et de Waed. Pourtant, Abdou Deriassa reprend un répertoire riche et varié de son papa, tout en assurant comme un professionnel. En seconde partie, Waed imprimera un style personnel. Une voix chaude au timbre si particulier, sensibilité discrète et élégance naturelle. Sur la scène du théâtre plein air du Casif de Sidi Fredj, Waed, interprète saoudienne, le port altier dans une robe moderne d'une couleur captivante a donné le meilleur d'elle-même et nous a fait voyager. La soirée s'est déroulée en présence d'un public timide mais très amoureux. Dès son entrée en scène, Waed flanquée de son orchestre remarquablement performant et professionnel, est entrée en communion avec un public qui ne connaissait pas forcément tous les titres de ses chansons, il a toutefois vibré par la magie opérée. Alternant de façon judicieuse, les chansons de notre riche patrimoine particulièrement le tube «Ya Rayah» du regretté Dahmane El Harrachi, sont invariablement suivies à la note près, par l'assistance qui en demandait toujours plus. Tantôt majestueuse, tantôt sensible et sensuelle, mais toujours raffinée, Waed a ainsi offert l'une de ses plus belles soirées, depuis ses premières apparitions aux soirées du Casif l'an dernier. Waed devait ensuite gratifier le public d'une nouvelle création fort réussie et appréciée, un vrai petit chef-d'œuvre qui résume à lui seul, le secret du succès de cette jeune artiste étonnamment moderne et classique, sachant allier la rigueur des maîtres au charme de la nouveauté.