L'Algérie célèbre, à l'instar de tous les pays, ce 17 juin, la journée mondiale de lutte contre la désertification qui portera cette année sur le thème de « la sécheresse et la pénurie d'eau » et ce, en raison du « lien étroit entre cette ressource précieuse qu'est l'eau et la sécheresse », souligne un communiqué de la Direction générale des forêts. La journée est une occasion pour sensibiliser l'opinion publique et l'informer sur la question de la désertification. C'est une région des Hauts-Plateaux, M'sila, qui a été choisie pour abriter les festivités officielles qui seront parrainées par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Le ministère de l'Agriculture, à travers la Direction des forêts, organise aussi des expositions, conférences et tables rondes sur la stratégie nationale en matière de lutte contre la désertification et de la protection des ressources en eau. Un appel pour des actions similaires a été lancé en direction de la société civile, qui peut impliquer le large public « dans la recherche de solutions viables », ajoute-t-on. L'Algérie, qui n'échappe pas à ce phénomène, est l'un des pays qui a ratifié en 1996 la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification du 17 juin 1994. A travers son programme de revitalisation des parcours steppiques, elle tente de venir à bout de ce phénomène qui menace de pauvreté une population évaluée à près de 7 millions d'habitants. Dans les régions agro-pastorales qui participent à hauteur de 40% de la production nationale, à travers la pratique de l'élevage, seule activité des populations, les données montrent que la désertification « affecte près de 70% de la superficie ». Le plan adopté par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural pour lutter contre la désertification comporte plusieurs mesures dont celles tendant à « la régénération des parcours à travers la mise en défens d'une superficie de 2 millions d'hectares par an et la plantation d'espèces fourragères et de la densification des points d'abreuvement du cheptel, dont l'objectif vise la réalisation de points d'eau pour une superficie de 1.500 hectares pour les zones steppiques et 5.000 hectares pour les zones présahariennes ». Il est prévu, à travers le reboisement, « la reconstitution des massifs forestiers de l'Atlas saharien, sur une superficie de 3 millions d'hectares et de la consolidation des réalisations du projet barrage vert ».