La SIA (Société d'impression d'Alger) assure, en plus de la production du manuel scolaire, le tirage de 75 quotidiens et 15 périodiques. « Elle détient 45% du marché », selon les chiffres qui nous ont été fournis par son représentant. Elle est la seule à avoir investi dans le sud pour faciliter la diffusion en temps réel, dans ces régions éloignées, de tous les titres de la presse nationale. Elle a consenti, de ce fait, de gros investissements, en ouvrant, en 2008, une imprimerie à Ouargla qui imprime 20 quotidiens. L'imprimerie de Bechar, son deuxième projet du genre, situé au sud-ouest du pays, qui sera opérationnelle le 1er novembre prochain, devra elle aussi assurer « le tirage de 35.000 exemplaires/jour ». L'autre imprimerie du centre, la Simpral (Société d'impression d'Alger), assurait plus de 100 titres, avec l'avènement du pluralisme médiatique. Elle tire aujourd'hui 20 titres dont 15 quotidiens. La Simpral a engagé des investissements coûteux, récemment, pour moderniser ses équipements de press-fax et rotatives et améliorer l'impression couleur. La nouvelle rotative, dont l'installation est prévue pour le deuxième trimestre 2014, permettra de réaliser 16 pages en couleurs. A l'est du pays, la SIE tire, pour le compte de 46 titres, 650.000 exemplaires. Quant à la SIO (ouest du pays), elle assure un tirage moyen de 400.000 exemplaires/jour, soit 70 titres entre quotidiens (55) et hebdomadaires (15). Cette exposition est « l'occasion pour nous de nous réunir pour nous concerter sur les difficultés auxquelles font face nos entreprises », soulignent les responsables des imprimeries. Il s'agit des impayés, une ardoise lourde, qu'elles traînent « par la faute de certains éditeurs qui n'ont pas honoré leurs engagements », explique-t-on. Les quatre imprimeurs sont, de leur côté, mis « sous pression par leurs partenaires pour le paiement réguliers des intrants », notamment l'agence Alpap (fournisseur public de papier) pour « un paiement quotidien », rappellent-ils. D'où l'impératif du recouvrement, à temps, des créances. L'idée consiste, pour contraindre un éditeur à payer ses arriérés, de lui refuser, par exemple, par l'une des sociétés du groupe, le tirage. Car « certains changent d'imprimerie lorsqu'ils arrivent à un certain niveau d'endettement », indique-t-on encore. Il semble que cette proposition, soutenue par les syndicalistes des entreprises en question, a l'air de plaire aux gestionnaires.