Le film retrace principalement l'histoire d'Ali la Pointe lors de la « Bataille d'Alger », soit de la lutte pour le contrôle du quartier de la Casbah d'Alger en 1957 entre les militants du FLN et les parachutistes français dirigés par le général Jacques Massu, par tous les moyens, y compris la pratique de la torture. Ce n'est pas ce contexte qui accrochera le metteur en scène Mohamed-Islam Abbes. Mais c'est plutôt la vaillance de Petit Omar. Il en a même fait une pièce de théâtre qu'il a intitulée « Thaouarate El Baraà », (Révolutions de l'innocence), réalisé par l'association culturelle « Achbal Aïn Benian », dont la générale a été donnée mercredi dernier au soir au TNA, Théâtre national algérien Mahieddine-Bachetarzi, Alger, suivie le lendemain soir d'une autre représentation. Petit Omar est clairement présenté comme un agent de liaison et pas du tout un homme d'action ou encore moins un intellectuel. Son côté juvénile transparaît principalement dans sa volonté de lutter sans concession et surtout par son sacrifice final, préférant la mort plutôt que la honte de la capture. Son courage, ainsi que celui de beaucoup de combattants morts pour cette noble cause font de lui un personnage hors pair. La question de la torture est abordée non pas comme un fait, mais plutôt comme un jugement moral. Ecrite par Husseïn Taïleb et mise en scène par Mohamed-Islam Abbes, cette épopée, inscrite dans le cadre de la célébration du cinquantenaire du recouvrement de l'indépendance nationale, retrace l'histoire de Petit Omar. L'auteur recourt à des scènes dramatiques et à la chorégraphie pour symboliser chacune des étapes historiques. Cette nouvelle œuvre voit la participation de sept comédiens professionnels et autres amateurs. On citera Fethi Kafi, Samir Touati, Mustapha Alaouane, Djaâfar Ben Halilou, Maria Amara, Chahrazed Kadri et Abdelhakim Herrath. Il convient de savoir que la mise en scène de cette nouvelle production combine le texte et l'image pour évoquer le présent en rapport avec le passé, comme un prolongement logique. La structure du texte qui se décline en plusieurs tableaux est conçue de manière à ce que l'expression corporelle et le langage chorégraphique se conjuguent dans une belle synergie pour dire et traduire des événements historiques réels. Des événements qui ont constitué l'esprit et l'âme de la révolution et qui seront communiqués sous une forme artistique interpellant l'imagination et la sensibilité des nouvelles générations. La nouveauté dans cette production, la distribution du premier rôle qui revient à un jeune comédien : Abdelhakim Herrath qui n'a que 12 ans, une manière à Mohamed-Islam Abbes de donner un timbre authentique et originel à l'œuvre. Chaque moment, chaque tableau, apportent leur lot de surprises et de rebondissements. Le metteur en scène a tenu sa promesse vu qu'il a réellement offert du rythme, des coups de théâtre, le tout noué dans un dialogue drôle et caustique et dans un jeu de comédiens de haute teneur.