Le débat s'est poursuivi, hier, à l'occasion de la tenue de « la convention nationale pour une Constitution pérenne » à Alger. Cette rencontre nationale vient sanctionner les travaux des sept conventions régionales. « Nous poursuivons les consultations et les débats avec les différentes forces de la société algérienne en vue d'apporter les dernières retouches à la mouture de la Constitution que nous avons élaborée », précise Atmane Azouz, responsable de la communication au RCD. Le texte final sera rendu public incessamment. La rencontre d'Alger a été marquée par la présence du président d'honneur du RCD, Saïd Sadi, de Abderezak Mokri, président du MSP, de Karim Younès, ancien président de l'APN, de Youcef El Katib et des personnalités du mouvement syndical algérien. Mohcine Belabbas, président du RCD, a défendu le choix des conventions pour débattre du projet de l'amendement constitutionnel, estimant que cela répond « à la conviction du RCD que ce sujet nécessite un compromis entre les différents acteurs politiques et sociaux ». Et si le parti n'a pas opté pour une assemblée constituante c'est en raison de « l'obligation de passer à une élection » alors que la convention nationale « peut se consacrer exclusivement à la confection d'une Constitution de compromis et le projet sera nécessairement soumis à un référendum », a-t-il expliqué. « Le dialogue et le débat entre les différents acteurs de la société ne peuvent plus être reportés », a estimé M. Belabbas, notant que « l'essentiel est que le cahier des charges qui fixe un certain nombre de postulats communs à tous les systèmes démocratiques soit préalablement admis et respecté par tous ». Le président du RCD estime que l'urgence est « de se concentrer sur les conditions de préparation et d'organisation d'une consultation électorale qui doivent être précisées au plus vite si on veut faire de cette occasion une opportunité pour un nouveau départ pour notre pays ». Il s'agit aussi « de parvenir à une stabilité sociale et une légitimité du pouvoir », a-t-il dit. Dans son document de base, le RCD a défendu le principe de l'égalité en droits et devoirs de tous les Algériens et la séparation entre le politique et le religieux en sacralisant le pouvoir politique qui doit être jugé sur son bilan. En plaidant en faveur de la séparation des pouvoirs, le RCD propose de renforcer les prérogatives de la chambre basse, notamment le contrôle de l'action du gouvernement et des dépenses publiques. Pour lui, le bicamérisme n'est d'une aucune utilité sinon de consommer des budgets ». En outre, le RCD plaide pour un mandat présidentiel renouvelable une seule fois. Selon sa mouture, le Président peut être convoqué par le parlement pour une session extraordinaire pour débattre de la politique étrangère.