La menace d'une intervention étrangère en Algérie est-elle sérieuse ? Aucun doute, selon la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT). « La menace n'est pas une illusion. Il ne s'agit pas d'une vue de l'esprit », déclare-t-elle, hier, lors de la conférence d'une presse tenue à Alger, sanctionnant les travaux du meeting international pour la défense de l'intégrité et de la souveraineté de la nation algérienne contre toute forme d'intervention étrangère. Il ne s'agit, nullement, précise-t-elle, de faire diversion. Mais, « tout est en relation directe avec la prochaine élection présidentielle », ajoute-t-elle. La pasionaria explique que « les puissances impérialistes à leur tête les USA utilisent ces grands rendez-vous pour installer et imposer leurs hommes ». La règle est claire : « on veut placer des Karzaï (président afghan) partout ailleurs », affirme-t-elle et d'enchaîner : « la souveraineté nationale n'est pas négociable ». Pour Louisa Hanoune, « l'administration US ne reconnaît ni les régimes ni la démocratie mais utilise toutes les cartes possibles afin de provoquer le chaos et avancer ses pions ». « Ils veulent nous faire avaler la pilule de la transition ! Quelle transition ? Là où il y a intervention, c'est le chaos », a-t-elle poursuivi en citant la Libye, l'Irak, l'Egypte sans oublier la Syrie. La dame de fer du PT ne veut pas entendre parler de mauvaise gouvernance comme alibi pour justifier l'intervention étrangère. Elle a mis en avant les scandales qui ébranlent le cœur même de l'administration US laquelle, en termes de libertés, « continue de bafouer les mêmes droits qu'elle veut appliquer ailleurs », a-elle soutenu. Un avis appuyé par Colia Lafayette Clark, membre du Comité américain de soutien à l'Algérie contre toute intervention US, qui a fait savoir que le « gouvernement américain est en train de créer une atmosphère de répression pour empêcher les citoyens de s'exprimer ». C'est pourquoi, la secrétaire générale du PT a plaidé la nécessité de renforcer davantage le front intérieur pour installer une véritable démocratie mais sans omettre de solliciter la solidarité internationale.Pour cela, elle a fait savoir que le PT interpelle « les forces vives de la nation » à s'unir autour de la sauvegarde de la souveraineté nationale. Elle a rappelé que « si l'Algérie s'en est sortie durant la décennie noire, c'est parce qu'il n'y a pas eu d'interférences ». Notons que le PT tiendra fin décembre prochain la 2e conférence sur le droit des peuples à la résistance en coordination avec l'UGTA, en présence de nombreux étrangers parmi des syndicalistes, politiques, travailleurs et jeunes. Hamiche Amokrane Lucieu Gauthier, membre de la direction du Parti ouvrier indépendant (France) « Tous aux côtés de l'Algérie » « Nous sommes toujours aux côtés de l'Algérie. Face aux menaces qui pèsent sur sa souveraineté, le parti ouvrier indépendant se tient prêt à mobiliser, sans relâche et sans restriction, pour contribuer à réaliser l'unité la plus large pour empêcher toute intervention. Cette menace est réelle. En France, il y a des titres de journaux qui font tout pour souiller l'image de votre pays en faisant croire que l'Algérie est au bord de l'explosion, ce n'est pas de l'information, c'est de la propagande. Et parfois, il suffit pour ces forces du mal d'une petite étincelle pour justifier leur intervention. Toutes les interventions ont disloqué les peuples. » Diallo Abdoulaye Lelouma, organisation de l'Unité des syndicats africains « Attaquer l'Algérie, c'est attaquer l'Afrique » « C'est un devoir pour nous d'être ici parmi vous pour témoigner de la manière la plus sincère de notre entière solidarité avec l'Algérie et le peuple algérien souverain. Nous le disons haut et fort, s'attaquer l'Algérie, c'est attaquer l'Afrique ». Colia Lafayette Clark, coalition antiguerre et membre du Comité américain de soutien à l'Algérie contre toute intervention US « La menace contre l'Algérie est une menace contre le monde » « L'Algérie a accueilli tous les mouvements révolutionnaires. La menace contre l'Algérie est une menace contre le monde. Le temps est venu pour appeler au retrait des bases militaires US d'Afrique mais aussi de tous les pays où elles sont implantées ».