• L'une et l'autre, suivies de Mes Pairs de Maïssa Bey Barzakh éditions Prix public :300 DA. On ne se lasse jamais de lire Maïssa Bey. Loin de nous l'envie de lui servir de vantards invétérés, car après lecture de son dernier roman autobiographique (L'une et l'autre, suivies de Mes Pairs, Barzakh, 2010), à nous, tout de même, de rendre à César ce qu'il lui a toujours appartenu. Et à Maïssa cet émerveillement jamais démenti à chaque fois qu'on lui tienne lecture. D'ailleurs, ce dernier roman, même particulier du fait de sa profondeur autobiographique, n'est qu'une énième lapalissade du talent de l'auteure qui nous plonge, en peu de pages, dans les tréfonds de son âme, voire même dans l'antichambre d'un inconscient aux relents existentialistes, «névrotiquement» explicités. On y découvre, au gré, des confidences étalées, par le biais d'un «Je» complètement décomplexé, un univers intérieurs faits d'angoisses identitaires, de questionnements multiples notamment à propos de la supériorité d'une culture sur une autre (française et arabe), l'insoluble tiraillement lié à la femme dans une société de mâles, le poids d'un père instruit et iconoclaste, dont Maïssa se revendique à cor et à cri…bref, nous sommons ses lecteurs, et pas seulement, d'aller vite s'octroyer ce roman confidence qui nous- et vous- renseigne sur le for intérieur d'une femme de lettres, au sens lettré du mot.