En prévision du mois de ramadan, le département du Commerce mobilisera 1.600 équipes de contrôleurs, dotées de valisettes pour effectuer des visites d'inspection au niveau des marchés, des grandes surfaces et des dépôts où sont stockés les fruits et légumes ainsi que les marchandises très demandées. Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, l'a annoncé hier au terme d'une visite d'inspection au laboratoire de contrôle de la qualité et de l'emballage d'El Harrach. Espérant voir les prix actuels maintenus durant ce mois sacré, le ministre a appelé les commerçants à ne pas recourir à la rétention de certains produits à l'effet de créer la pénurie. « Les équipes de contrôle veilleront à épargner aux consommateurs de tout abus et comportement frauduleux », a souligné le ministre. Le déploiement des équipes de contrôle s'inscrit parmi les mesures prises par le ministère du commerce à l'exemple de l'intensification des opérations de contrôle à tous les niveaux, notamment l'obligation d'afficher les prix des produits. Les services de contrôle de la qualité axeront leurs interventions au niveau des marchés de la volaille, de la viande rouge et des revendeurs de produits laitiers. Quant aux prix des fruits et légumes, le ministre a fait part d'un équilibre entre l'offre et la demande. Qualifiant d'abordables les prix affichés actuellement sur les étals, le ministre a souligné qu'ils devraient se maintenir durant les premiers jours du ramadan et ce, contrairement aux années précédentes où la demande dépassait largement l'offre, d'où la hausse vertigineuse des prix. Evoquant le prix de la viande rouge importée de l'Inde, le ministre a souligné que l'importateur fixe le prix du produit, prenant en considération le coût réel du produit et de la marge bénéficiaire. «La mission des services de contrôle relevant du ministère est de vérifier si les prix annoncés sont respectés au niveau du marché », a-t-il souligné. Selon le ministre, pour garantir la disponibilité des produits et parvenir à fixer les prix des produits de large consommation et lutter ontre le marché informel, il faut encourager la création de marchés nationaux et régionaux, dont 50 sont inscrits au titre du prochain quinquennat pour une enveloppe financière de 10 milliards DA. Lors de sa visite d'inspection du laboratoire de contrôle de la qualité, le ministre a souligné que l'Algérie a besoin d'élargir son réseau qui ne compte actuellement que 19 laboratoires. Une infrastructure qui s'avère dérisoire par rapport à l'ambition des services concernés qui vise essentiellement la protection du consommateur. En 2014, chaque wilaya aura son propre laboratoire. Ces outils de contrôle de la qualité s'ajouteront au Laboratoire national d'essai des produits industriels (Sidi Abdellah). Le taux d'avancement du projet est actuellement à 50%. Il a nécessité une enveloppe financière de un milliard 300 millions de dinars.