Au grand dam des habitants de la commune de Bachdjarah, le marché informel revient en force en ce mois de ramadhan. Alors qu'ils croyaient que ce lieu a été éradiqué pour toujours, les riverains ont été surpris par la réapparition des marchands ambulants et des désagréments qui en découlent tout au long de la journée. En effet, les « commerçants » informels, qui étalent leurs marchandises à même le sol, squattant chaussées et trottoirs, ne quittent les lieux qu'au moment du S'hour provoquant des encombrements monstres. Et pour ne rien arranger, les vendeurs reviennent après l'Iftar avec en prime, le tapage nocturne. Les bruits que provoquent ces commerçants s'entendent de loin, perturbant de fait les « couche-tôt ». Sans répit, des jeunes s'égosillent pour attirer le maximum de clients, proposant un éventail de produits allant de l'habillement aux cosmétiques, en passant par les ustensiles de cuisine et autres. « Je préfère fermer les fenêtres et supporter la chaleur que d'entendre leurs cris », fulmine une riveraine. L'adage qui dit « quand le chat n'est pas là, la souris danse » trouve son vrai sens au niveau de ce quartier populaire. De ce fait, les habitants souhaitent le redéploiement des forces de sécurité pour libérer leur environnement. « La police doit interdire à ces commerçants, venus d'ailleurs, d'installer leurs marchandises », lance un sexagénaire, excédé. Slimane, un résident du quartier, soulève, quant à lieu, le problème de stationnement. « Nous ne sortons plus en voiture par crainte de ne pas trouver de place au retour », se plaint-il. Dans cette histoire, les premiers bénéficiaires sont les visiteurs, notamment ceux à faibles bourses. « On trouve de bonnes occasions à des prix raisonnables. On en profite pour acheter des vêtements à nos enfants », soulignent une dame venue de Kouba pour acheter à ses deux filles des habits pour l'Aïd.