Le directeur des études supérieures au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mustapha Haouchine, a fait part, jeudi dernier, lors d'une conférence de presse sur le classement des universités algériennes, d'une moyenne de 2.500 équivalences de diplômes universitaires délivrées chaque année, depuis cinq années, par le département de tutelle. « Délivrer une équivalence est loin d'être un acte administratif, c'est un acte scientifique, c'est une responsabilité, nécessitant une procédure sans faille pour ne pas léser le demandeur ou lui accorder une qualification qu'il ne mérite pas », a-t-il souligné. La mission peut paraître complexe, en raison de la prédominance, à l'échelle mondiale des établissements qui se sont investis dans la commercialisation des enseignements n'obéissant pas aux normes de l'Unesco. L'organisation onusienne n'a, d'ailleurs, pas manqué de poser ce problème, étant donné la persistance de certains comportements, notamment la mobilité des enseignants et des étudiants. Raison pour laquelle les pays européens œuvrent pour la mise en place d'un réseau d'institutions qui se charge du problème de qualification et d'équivalence des diplômes. Selon M. Haouchine, l'évaluation d'un diplôme ou d'un enseignement acquis dans un autre pays doit être faite par des experts universitaires. Pour les responsables du secteur, la responsabilité est plus grande lorsqu'il s'agit de diplômes délivrés par des universités qui n'ont pas de visibilité sur Internet. C'est ce qui a amené les pays du Maghreb à s'organiser pour la mise en place d'un réseau maghrébin de reconnaissance des qualifications de diplômes. « Nous essayons de mettre en place un réseau d'institutions dédiées totalement à cette mission impérieuse », a souligné M. Haouchine, rappelant que les étudiants algériens, demandeurs d‘attestation d'équivalence, proviennent de 90 pays étrangers. C'est dire les dispositions à prendre pour éviter l'erreur. 800 diplômes d'équivalence sont au niveau du ministère. Ils ont été établis à la demande des intéressés, qui ne se sont pas manifestés par la suite.