La Fédération nationale des travailleurs de la santé publique de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a organisé, hier, une journée de protestation au niveau de la Centrale syndicale à Alger. Elle dénonce la dernière directive du chef de cabinet du ministère de la Santé, et menace de perturber la prochaine rentrée sociale. Ahmed Guettiche, secrétaire national chargé des relations générales à l'UGTA, considère que la directive adressée, le 8 juillet dernier, aux Directions de la santé publique (DSP), par le cabinet du ministère de la Santé, comme une « ingérence ». L'instruction en question demande aux DSP de « travailler en collaboration, dans le cadre de la continuité et du dialogue social, avec le Snapap et d'effectuer des visites sur le terrain ». Cette directive est considérée par les syndicats affiliés à l'UGTA (médecins, paramédicaux, pharmaciens, sages-femmes et anesthésistes) comme « invitation » à quitter la centrale syndicale pour rejoindre les syndicats autonomes. « La loi 90/14 relative aux modalités d'exercice du droit syndical au sein des organismes offre le droit d'adhérer au syndicat de notre choix. Ce n'est pas au cabinet du ministre de tutelle de nous recommander tel ou tel syndicat », a déclaré M. Guettiche. Toute ingérence dans les affaires d'un syndicat reconnu doit être punie, selon ses propos. Certains syndicalistes venus d'Annaba et de Guelma proposent de protester dans les plus brefs délais, mais M. Guettiche préfère travailler dans la stabilité et le calme. « Nous invitons les responsables du ministère de tutelle à réviser leurs copie avant la rentrée sociale », a-t-il souligné. Sinon un mouvement de grève est prévisible. « Nous avons décidé de donner plus de temps aux travailleurs de la santé publique de toutes les wilayas pour se mobiliser autour de cette action, afin de garantir sa réussite », a affirmé le syndicaliste.