A pareille période du mois sacré, c'est-à-dire à moins de 10 jours de l'Aïd El Fitr, les magasins de vêtements de la ville de Hadjout, wilaya de Tipasa, connaissent une affluence importante. Même si les soirées ramadhanesques impriment toujours leur ambiance, notamment sur les places publiques, les cafés, il n'en demeure pas moins que de nombreux citoyens, particulièrement les mères et pères de famille, prennent d'assaut les boutiques pour faire du repérage ou carrément saisir l'opportunité d'une bonne affaire avant que les prix n'enclenchent leur courbe ascendante. Dans les quartiers du centre- ville, notamment les rues contiguës au siège de la daïra où on recense une concentration d'échoppes aux vitrines richement achalandés par des habits de différentes marques et de toutes qualités, les clients ne se font pas prier. L'assaut est désormais donné. « Vaut mieux acheter aujourd'hui que demain. Car, il y a risque que les prix grimpent sous la pression de la demande. Pour autant, il est difficile de trouver des tenues pour enfants de qualité à des prix abordables. A priori, le budget de cette année, que je dois consacrer à ce type d'achat, oscillera entre 10.000 et 12.000 DA pour mes trois enfants », avoue un père de famille. Selon certains clients, les prix des vêtements pour cette année sont un peu plus chers qu'en 2012. Toutefois, on peut, à en croire un commerçant, faire de bonnes affaires. « L'astuce est de faire les achats avant les derniers jours du Ramadhan. Car au fur et à mesure que cette date approche, les stocks s'épuisent et les prix augmentent », conseille-t-il. Pour un client, ce raisonnement ne tient pas la route. « J'imagine mal comment les stocks peuvent s'épuiser rapidement ? A moins d'une pénurie. Chose pour moi, inconcevable. Ce genre d'allégations sert à maintenir uniquement les prix à leur haut niveau, alors qu'ils sont déjà exorbitants. A titre d'exemple, une robe pour une enfant de deux ans coûte entre 3000 et 4000 DA », recadre-t-il. « Je ne me casse pas trop la tête. Je vais attendre jusqu'à la veille de l'Aïd pour acheter des vêtements. Car c'est à cette période que les commerçants sont contraints de baisser les prix au risque de se retrouver avec un gros stock dans leur arrière-boutique », confie un jeune bachelier.