« Nous avons laissé la décision finale au bureau politique (BP). Il peut actualiser la liste en apportant des modifications sur les noms avancés précédemment », nous ont affirmé des députés ayant pris part à cette réunion. Les élus ont convenu « d'actualiser la liste des membres des instances de l'APN élaborée précédemment », a précisé, hier, Kassa Aïssi, porte-parole du FLN, dans un communiqué rendu public à l'issue de la réunion. L'actualisation de cette liste va se faire « lors d'une prochaine réunion organique » en tenant compte « du parcours et du militantisme du député, de l'alternance aux postes de responsabilité, de la compétence, de la répartition géographique et du quota des femmes ». Ce choix veille aussi « à respecter le principe de la non-application de la double fonction et la représentativité de la communauté algérienne établie à l'étranger ». Le BP est appelé également à prendre attache avec les députés ayant boycotté cette réunion « pour unir les rangs et assurer un bon déroulement de l'ouverture de la prochaine session du Parlement », ajoutent nos sources. Ce qui est certain, c'est que la réunion avec les députés de l'APN n'a pas été couronnée de succès, du moment qu'elle n'a pu régler définitivement les divergences au sein du groupe parlementaire et à rétablir la confiance entre les députés et l'actuelle direction. Marquée par la présence de tous les membres du BP à l'exception de Layachi Daadoua et Habiba Bahloul, tous deux se trouvant à l'étranger, cette réunion n'a pas vu la présence de tous les députés dont une bonne partie s'est exprimée en faveur du boycott de cette rencontre, consacrée à la préparation de la prochaine session parlementaire. Justement, le nombre de présents à cette réunion a fait l'objet d'une grande polémique. « Ils sont près d'une centaine de signataires », a affirmé un député, ayant quitté la réunion avant le début des travaux. « Il y a 47 présents physiquement et 30 par procuration », a avancé son collègue, toujours avant le début des travaux. « Il y a 123 députés présents et par procuration », a indiqué le député Rachid Assous qui a assisté à l'ouverture des travaux. « Nous sommes venus exprimer notre avis et demander à retourner aux urnes pour élire les représentants du parti aux instances de l'APN », a indiqué une députée. « Nous sommes contre la désignation et le bureau politique doit savoir que la gestion des affaires de l'APN ne relève pas de ses prérogatives. Ce sont des choses qui se règlent entre députés », a-t-elle ajouté. Rachid Assous, député, ancien sénateur et membre du CC, dira que « le débat est libre » et le bureau politique a laissé les députés exprimer leurs opinions en toute liberté. Il rejoint les autres députés en précisant que le BP doit se charger seulement de « la désignation des deux chefs des groupes parlementaires et dispatcher les missions au sein des commissions laissant le choix des autres structures à la libre concurrence entre les députés ». Pour lui, la tenue de la session du CC est la seule solution aux problèmes que vit le parti. « Le règlement intérieur du parti donne au BP la prérogative de convoquer le CC mais l'ambiguïté persiste sur la personne qui doit présider les travaux », a précisé le sénateur Brahim Boulahia. Tahar Khaoua, ancien président du groupe parlementaire, a qualifié cette rencontre d'« d'échec ». « 45 députés ont assisté à cette réunion dont certains sont des sénateurs. Cela signifie que le quorum n'a pas été atteint », nous a-t-il affirmé, tout en précisant que « la présence à une réunion pareille ne nécessite pas une procuration du moment qu'il n'y a pas de vote ». M. Khaoua a évoqué « une opération massive de falsification des procurations », que beaucoup de députés ont dénoncée. « Nous les défions de rendre publics les noms de ceux qui ont signé ces procurations », ont-ils déclaré.